La Coupe du monde de la FIFA 2026 aura lieu dans 3 pays différents – le Canada, les États-Unis et le Mexique –, alors que celle de 2030 n'est pas encore attribuée par la FIFA. Plusieurs groupes de pays envisagent de postuler pour l'organisation de cette compétition. Il s'agit notamment de la Grèce, l'Égypte et l'Arabie saoudite, ainsi que de l'Espagne, du Portugal et de l'Ukraine. Vu la situation que traverse l'Ukraine, le pays est mis hors courses. Pour le remplacer, les fédérations d'Espagne et du Portugal ont émis le désir d'associer le Maroc à cette organisation.
Ainsi, le Maroc pourrait faire partie du groupe qui va organiser la Coupe du monde 2030. Cependant, le choix des fédérations espagnoles et portugaises est controversé. Ce choix n'a pas été remis en cause sur le plan sportif ni sur le plan d'infrastructure. Il est controversé sur le plan politique étant donné que le Maroc est considéré comme colonisateur du Sahara occidental. Ce conflit, qui dure depuis plusieurs décennies n'étant pas encore réglé, le Polisario qui représente le peuple sahraoui s'oppose donc à ce que le Maroc organise cette coupe du monde en incluant son territoire.
En effet, le Polisario est actif en Espagne et demande le rejet de l’intégration du Maroc à la candidature espagnole pour l’organisation de la Coupe du monde 2030. Cette revendication est également celle de l'ONG Mouvement de solidarité avec le peuple sahraoui. Cette dernière s'est adressée dans une lettre au président de la Fédération espagnole de football, Luis Rubiales, pour annuler « l'invitation du Maroc ».
« Nous sommes convaincus que les conditions adéquates n'existent pas pour accepter l'inclusion du Maroc dans une candidature conduite par l'Espagne et le Portugal, car le Maroc ne respecte pas les droits de l'Homme ni sur son territoire ni sur celui qu'il occupe au Sahara occidental », explique cette ONG qui a appelé la Fédération royale espagnole de football à « reconsidérer cette proposition, faute de quoi la Coupe du monde sera une occasion privilégiée pour dissimuler les violations des droits de l'Homme commises par le régime marocain ». L'ONG a également exigé de Luis Rubiales « une réunion dans les plus brefs délais » pour lui expliquer les « arguments » formulés dans leur lettre.
Cette lettre de l'ONG espagnole parvient une semaine après celle d'une ONG portugaise qui a également condamné, dans une lettre adressée au président de la Fédération portugaise de football, Fernando Gomes, l’intégration du Maroc au dossier hispano-portugais pour l’organisation du Mondial 2030.