Des médias espagnols avaient annoncé que le gouvernement de Pedro Sánchez négociait avec le Maroc le contrôle de l’espace aérien du Sahara occidental. Cette information a été commentée par les partis de l'opposition qui se sont interrogés sur les concessions du gouvernement actuel au Maroc. À la suite de ces remous, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a démenti l'information.
En effet, le responsable espagnol a tenu à rassurer le président des îles Canaries Ángel Víctor Torres. Il a affirmé que le contrôle de l’espace aérien du Sahara occidental ne sera pas transféré au Maroc. José Manuel Albares a expliqué que les pourparlers en cours visent plutôt à « améliorer la gestion » de cet espace.
Le ministre espagnol des Affaires étrangères n'a laissé aucune ambiguïté sur ce sujet. « Il n’y aura pas de transfert. Je veux être très clair et ferme, car ce n’est pas prévu dans l’accord (signé par l’Espagne et le Maroc en avril 2022). J’ai échangé avec le ministre des Affaires étrangères […] et il m’a répondu qu’en aucun cas il n’y aura un transfert de l’espace aérien. Ce dont discutent les deux gouvernements, c’est d’améliorer la gestion des espaces aériens », a affirmé Ángel Víctor Torres lors d’une conférence de presse.
Il faut rappeler que la semaine dernière, le gouvernement espagnol était plutôt ambigu sur cette question1. En réponse à une question écrite d'un sénateur sur ce dossier, l'exécutif avait affirmé que « les négociations avec le Maroc à cet égard portent sur la gestion de l'espace aérien et la coordination entre les deux parties afin de parvenir à une plus grande sécurité dans les connexions et à la coopération technique » en ajoutant que « ces négociations se tiennent conformément au point 7 de la Déclaration conjointe maroco-espagnole du 7 avril 2022 ». Le gouvernement avait donc reconnu que des négociations ont été engagées avec Rabat au sujet de la gestion des espaces aériens du Sahara occidental, actuellement administrés par l’Espagne depuis les îles Canaries.
Ángel Víctor Torres a profité de sa conférence de presse pour avertir indirectement le gouvernement espagnol. Il a notamment affirmé que maintenir une relation fluide avec le Maroc doit être basée sur « la transparence », sans prendre de « décisions unilatérales ».
