Les prix du pétrole ont connu de fortes perturbations ces derniers jours en raison de la crise qui a secoué le secteur bancaire. Ces prix ont considérablement chuté et ont atteint des niveaux très bas. Ce lundi 27 mars, le marché pétrolier commence à sortir la tête de l'eau.
En effet, les prix sont en hausse. Le baril de Brent, référence du pétrole algérien, a connu une nette hausse. Il est cédé à 75,57 USD le baril. De son côté, le brut américain West Texas Intermediate a connu une baisse plus importante et est cédé à 72,22 USD le baril. Le pétrole remonte donc la pente, dans une conjoncture qui reste fragile.
Cette remontée des prix révèle donc que l'effondrement du marché des derniers jours a été déclenché par la nervosité bancaire. Cet effondrement était purement spéculatif et commence à s’atténuer. Ce marché est à nouveau devant des réalités économiques. Il est impacté positivement par les prévisions solides de demande pétrolière, notamment en raison de la reprise économique en Chine.
Le pétrole reprend ainsi en raison de l'apaisement des inquiétudes dans le secteur bancaire. Tony Sycamore, analyste chez IG explique qu' « il y a eu un rebond des actifs à risque à l'ouverture ce matin, plus autour de l'absence de nouveaux développements bancaires négatifs au cours du week-end que de nouveaux développements positifs en tant que tels ». Cette hausse des prix est également le résultat des déclarations de Vladimir Poutine.
Le président russe a déclaré qu'il installerait des armes nucléaires tactiques au Belarus. Cette déclaration a intensifié les tensions géopolitiques en Europe à propos de l'Ukraine et a tiré les prix vers le haut. De son côté, le vice-premier ministre russe Alexander Novak a déclaré que Moscou était sur le point d'atteindre son objectif de réduire la production de brut de 500 000 barils par jour (bpj) pour atteindre environ 9,5 millions de bpj. Une réduction qui accentuera la pression sur le pétrole et qui a eu comme premier résultat une hausse des prix.
Il faut dire également que les experts dans le domaine sont optimistes. La banque britannique Standard Chartered s’attend à ce que le scénario de la semaine dernière s’inverse. Les banques devront racheter des positions et renforcer le rebond des prix à court terme. De son côté, Goldman Sachs souligne que la crise bancaire inattendue avait considérablement détérioré les perspectives macroéconomiques et pesé lourdement sur les prix du pétrole, qualifiant la situation de « grand événement marquant », mais il s’attend à ce que les prix du pétrole remontent n’abaissant son objectif de fin d’année 2023 que de 100 dollars à 94 dollars le baril.