Les marchés pétroliers commencent à dépasser la méfiance créée par les crises bancaires. Les prix sont dans une courbe haussière ces derniers jours. Le baril de Brent, référence du pétrole algérien, a connu une nette hausse. Il est cédé à 78,84 USD le baril. De son côté, le brut américain West Texas Intermediate a connu une baisse plus importante et est cédé à 74,19 USD le baril. Ces prix s'approchent donc de leurs niveaux d'avant la crise bancaire.
Cette remontée des prix est également imputable au fait que les exportations de pétrole depuis le nord de l'Irak restent bloquées. En effet, la Turquie a cessé d'importer, depuis le début de la semaine, du pétrole de la région autonome du Kurdistan irakien par oléoduc à partir du port de Ceyhan, après une décision d'arbitrage en faveur du gouvernement irakien quant à la gestion de ce pétrole. Des exportations qui représentent un volume important de l'ordre de 450 000 barils de brut par jour. Cet arrêt diminue l'offre et impacte les prix de l'or noir. Selon Stephen Brennock, de PVM Energy « plus l'arrêt se prolonge, plus les perspectives d'approvisionnement se resserrent ».
Le blocage des exportations irakiennes n'est cependant pas le seul élément qui a tiré les prix du pétrole vers le haut. « La reprise des prix du pétrole a également été favorisée par l'apaisement des craintes liées au secteur bancaire et à la récession », affirment les analystes, qui soulignent un regain de confiance envers le secteur bancaire. Ce regain de confiance pousse donc les investisseurs à se tourner à nouveau vers les actifs plus volatiles, comme les matières premières, dont le pétrole.
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Pour les jours à venir, le marché attend la publication de l'état des stocks commerciaux américains par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) pour la semaine achevée le 24 mars. Sur ce point, la fédération de professionnels du secteur, l'American Petroleum Institute (API), a estimé le 28 mars que les stocks de brut avaient chuté de 6,1 millions de barils la semaine dernière. Cependant, les données de l'API sont réputées toutefois moins fiables que celles de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA). En tout cas si ces informations sont vérifiées les prix du pétrole sont appelés à augmenter davantage.