Le gouvernement espagnol est de plus en plus controversé concernant ses décisions sur le Sahara occidental. L'annonce de la cessation du contrôle de l’espace aérien du Sahara occidental au Maroc, même si elle a été démentie par le ministre des Affaires étrangères, continue de faire réagir la classe politique en Espagne. Les partis politiques s'interrogent sur les objectifs de ce gouvernement. C'est le cas du parti la Gauche unie (Izquierda unida - IU).
Ce parti d'opposition a demandé des explications au gouvernement espagnol sur les négociations avec le Maroc sur l’espace aérien du Sahara occidental. Il soupçonne le gouvernement de Pedro Sánchez de vouloir transférer le contrôle de cet espace au Maroc. Le porte-parole de cette alliance (Gauche unie) au congrès, Enrique Santiago, ainsi que le député José Luis Bueno ont déposé à la chambre basse une série de questions sur le sujet.
Ces deux députés ont demandé au ministère des Affaires étrangères si ces négociations sont « conformes au droit international et aux résolutions des Nations unies concernant le processus de décolonisation du Sahara occidental ». Ils s'interrogent également si le gouvernement envisage de consulter le Congrès à ce sujet et d’associer les représentants officiels de la « République arabe sahraouie démocratique (RASD) » aux négociations.
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Pour ces députés d'opposition « le but ultime de ces négociations semble être de céder le contrôle aérien du Sahara occidental au Maroc ». Ils accusent le président du gouvernement de vouloir apporter « un nouveau soutien public » au Maroc dans le conflit au Sahara occidental. Une chose qui est considérée par le parti contraire aux résolutions des Nations unies « en faveur d’une solution négociée dans le cadre d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui ».
Le gouvernement espagnol continu ainsi à subir les foudres de l'opposition. Déjà, la deuxième vice-présidente du gouvernement espagnol et ministre du Travail et de l’Économie sociale, Yolanda Diaz, a exprimé son soutien à la cause du peuple sahraoui, contredisant ainsi la position du Premier ministre, Pedro Sanchez, à propos du Sahara occidental. C'est ce que rapporte le journal espagnol El Dia, qui indique que cette déclaration a été faite au début de la semaine lors de la participation de Yolanda Diaz à un évènement à Las Palmas (Grande Canarie). Cette ministre a assuré que « deux minutes après avoir connu le revirement de Pedro Sanchez favorable au plan (marocain) au Sahara occidental, il a été catégoriquement refusé ».