Après quelques jours de volatilité, où les cours du pétrole ont nettement chuté, le marché pétrolier se redresse. Ce samedi 1er avril, le baril de Brent, référence du pétrole algérien, a connu une nette hausse. Il est cédé à 79,94 USD le baril. De son côté, le brut américain West Texas Intermediate a aussi connu une hausse et est cédé à 75,70 USD le baril. Ces prix s'approchent des niveaux d'avant la crise bancaire.
Ces nouvelles données parviennent à 2 jours de la réunion du groupe de surveillance ministériel de l'OPEP+ qui comprend la Russie et l’Arabie Saoudite. Ces nouvelles rassurantes sur les prix du pétrole indiquent que l’OPEP+ ne devrait pas modifier ses quotas de production. En effet, la chute des prix n'étant pas liée aux fondamentaux du marché, cela devrait donc amener l’alliance à maintenir la stratégie actuellement en vigueur. Dans la même logique, le ministre saoudien de l’Énergie a récemment déclaré que l’OPEP+ s’en tiendrait à son objectif de production jusqu’à la fin de l’année.
L'OPEP reste donc droite dans ses bottes. « Il est difficile de s’attendre à de nouveaux développements », a déclaré un délégué de l’OPEP à propos des prochains pourparlers, affirme l'agence Reuters. D'autres experts dans le domaine révèlent que l'OPEP n'a en aucun moment cédé à la panique due à la crise bancaire. Ils soulignent que les restrictions au Kurdistan et les récentes baisses de prix n’étaient pas suffisamment importantes pour affecter la trajectoire politique globale de l’OPEP+ pour 2023.
En ce début de semaine, les prix du pétrole ont largement récupéré les pertes, car les inquiétudes concernant une crise bancaire mondiale de grande ampleur se sont estompées après le sauvetage des banques aux États-Unis et en Europe.
Il faut dire également que pour les jours à venir, le marché attend la publication de l'état des stocks commerciaux américains par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) pour la semaine achevée le 24 mars. Sur ce point, la fédération de professionnels du secteur, l'American Petroleum Institute (API), a estimé que les stocks de brut avaient chuté de 6,1 millions de barils la semaine dernière. Cependant, les données de l'API sont réputées toutefois moins fiables que celles de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA). En tout cas, si ces informations sont vérifiées, les prix du pétrole sont appelés à augmenter davantage.