Algérie-Espagne : Des sociétés espagnoles réclament des dédommagements

Drapeaux de l'Algérie et de l'Espagne

La rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et l’Espagne a eu un impact désastreux sur les entreprises espagnoles, qui ne cessent de tirer la sonnette d’alarme. Ces dernières, qui assurent avoir essuyé des pertes en centaines de millions d’euros, se sont même constituées dans un cadre associatif pour défendre leurs intérêts. En plus d’exercer une pression sur le gouvernement de Pedro Sanchez, en vue d’un règlement du différant entre les deux pays dans les meilleurs délais, ils réclament des dédommagements conséquents.

En juin 2022, l’Algérie a décidé de suspendre le traité d’amitié qui la liait à l’Espagne. La mesure a été prise suite au revirement de position de l’Espagne quant à la question du Sahara occidental. Et, depuis, des entreprises espagnoles qui, jusque-là, exportaient leurs produits vers l’Algérie sont plongées dans une crise sans précédent. Les plus impactées, notamment les entreprises de céramique, ont décidé de se constituer dans un cadre associatif. C’est ce que rapporte le média ibérique El Espanol, qui parle d’une trentaine d’hommes d’affaires « lassés d’attendre (…) ».

Crise algéro-espagnole : des pertes de 300 millions d'euros

Les hommes d’affaires en question, agissant sous la bannière de l’« Association des Entreprises Crise avec l’Algérie », entendent user de tous les moyens pour défendre leurs intérêts mis en péril par la rupture des relations entre l’Algérie et l’Espagne. Assurant être asphyxiés, ils réclament des dommages au gouvernement espagnol s’élevant à 300 millions d’euros.

La création de cette association, selon El Espanol, est venue suite à de longues concertations entre les entreprises fortement touchées. Et, toujours selon le même journal, « le gouvernement Sanchez a (déjà) engagé des contacts directs avec la Commission européenne pour lancer un plan d'aide aux entreprises pénalisées ». Rappelons que Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, s’est rendu en Algérie le 12 du mois passé pour, entre autres, tenter de résoudre la crise entre les deux pays. Il avait mis en avant l’Accord d’association qui lie l’Algérie à l’Union européenne dont l’Espagne fait partie. Les analystes y avaient vu « un argument un peu cru » visant à ramener l’Algérie à de meilleurs sentiments à l’égard de l’Espagne.

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