L'avenir d'une étudiante algérienne menacé par une OQTF

Montage : Photo de la Tour Eiffel, avec le signe OQTF (Obligation de quitter le territoire français)

En France les OQTF sont une véritable épée de Damoclès suspendue au-dessus des étrangers. Cette obligation de quitter le territoire menace les délinquants dans une situation irrégulière, mais aussi des étrangers qui ne représentent aucun danger. Des étudiants menacés par cette obligation sont signalés régulièrement. C'est le cas d'une étudiante algérienne arrivée en France en 2017, qui a reçu cette obligation et ne sait à quel saint se vouer.

En effet, l'étudiante Tanit est âgée de 18 ans. Elle est arrivée en France avec sa famille en 2017. La jeune Algérienne a fait des études au collège Barbey d’Aurevilly avant de rejoindre le lycée Camille Saint-Saëns à Rouen. Ayant obtenu son baccalauréat, elle s'est inscrite à l’école de commerce privée Neoma. Tout marche bien pour Tanit, qui ambitionne de terminer ses études pour ensuite entamer une carrière professionnelle.

Cependant, le vent a tourné pour la jeune Algérienne. En octobre 2022 elle découvre, médusée, qu’elle est sous OQTF. Tanit risque d'être expulsée à tout moment, pourtant elle n'est ni délinquante et encore moins condamnée par la justice française. La vie de la jeune Algérienne est donc bouleversée, mais elle décide de ne pas baisser les bras et de se battre avec tous les moyens pour rester en France et continuer ses études.

Tanit entame ainsi des démarches administratives pour annuler l'OQTF. Elle dépose un recours et se présente au niveau du tribunal, en compagnie de sa famille et ses proches. Le tribunal n'a cependant pas été sensible à son cas. Le 9 mars, il informe la jeune étudiante que sa requête est rejetée. Le tribunal est défavorable à l'annulation de l'OQTF pour insuffisance d'attaches en France. Suite à cette décision, le combat a viré sur le plan politique est social. Des personnes touchées par le cas de la jeune étudiante ont lancé une pétition pour dénoncer cette décision arbitraire et aussi demander la suspension de cette OQTF.

Ce cas révèle la complexité de la législation en France. Il parvient au moment où la France a confirmé son intérêt pour les étudiants étrangers. Le pays est d'ailleurs en concurrence avec l'Allemagne et le Japan pour attirer ces étudiants.

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