« Le Maroc est une dictature », affirme la ministre espagnole du Travail

Drapeaux du Maroc et de l'Espagne

L'Espagne s'apprête à vivre une année électorale. Trois élections devront redessiner le paysage politique dans le pays. Il s'agit des élections municipales et régionales le 28 mai et des élections générales en décembre. C'est dans ce contexte que le gouvernement espagnol rencontre des divergences entre les ministres. La coalition au pouvoir est traversée par des courants politiques qui ont des visions différentes, notamment en ce qui concerne le changement de position du gouvernement sur le dossier du Sahara occidental.

C'est dans ce contexte de campagne électorale que la ministre du Travail, Yolanda Díaz, du Parti communiste d'Espagne (PCE), a affirmé le 16 avril qu’elle reviendrait sur le changement de position de l’Espagne en faveur du Maroc si elle devenait présidente du gouvernement. La ministre a également déclaré dans une interview accordée à Jordi Évole que le Maroc est une dictature et qu’elle reviendrait sur la décision de reconnaître le plan marocain d’autonomie du Sahara si elle devenait présidente du gouvernement.

Suite à ces déclarations, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a affirmé depuis Strasbourg que « ces opinions sont personnelles. Il peut y avoir des opinions d’autres groupes politiques, mais ce qui est clair, c’est la manière dont le gouvernement espagnol aborde ses relations avec son voisin ». Ce ministre, qui a participé au changement de position de l'Espagne par rapport à la question du Sahara occidentale, a également réaffirmé que son pays entretient une relation de « collaboration et de coopération » avec le Maroc. Des relations basées sur le « respect mutuel » et la « responsabilité », selon ce ministre, qui a profité de l'occasion pour s'attaquer au Parti Populaire. « Je pense que le Parti Populaire a toujours tort et s’est encore trompé. Il y a des moments où il faut être l’opposition, mais il y a des moments où il faut être l’Espagne », a-t-il déclaré.

Il faut dire que le PCE fait partie de plusieurs partis et personnalités politiques qui continuent de dénoncer le changement de position du gouvernement de Pedro Sanchez sans réel consensus en Espagne. Le président du Parti populaire (PP), Alberto Núñez Feijóo, avait également promis de revenir sur cette décision s'il est élu au poste de chef du gouvernement.

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