Voici comment le gouvernement Sánchez s'est plié au chantage du Maroc

drapeaux Maroc-Espagne

Le pacte entre le Maroc et le gouvernement espagnol pour le changement de position de l'Espagne sur la question du Sahara occidental continue à défrayer la chronique. Des responsables politiques espagnols affirment que le gouvernement de Pedro Sánchez subit un chantage de la part du Maroc.  Le Centre espagnol de renseignement (CNI), de son côté, a révélé que Sánchez a démis de ses fonctions l’ancienne ministre des Affaires étrangères Arancha Gonzales Laya, sur injonction du Maroc.

Le gouvernement espagnol est acculé de tous les côtés. L'opposition est montée au créneau par rapport à la politique étrangère. Lors du débat sur cette question devant les députés, une députée du parti de la Gauche républicaine de Catalogne a affirmé que le Maroc détient des informations dangereuses sur le gouvernement. La députée chargée de la commission des affaires étrangères de son parti a ajouté que la seule explication au changement de position du gouvernement sur la question du Sahara occidental et sa crise avec l'Algérie est celle du chantage qu'exerce le Maroc et la peur du gouvernement sur l'apparition d'informations que détiendrait le Maroc.

Par ailleurs, le journal El Confidencial affirme détenir des informations du Centre espagnol de renseignement qui révèlent que le Maroc aurait demandé le départ de Gonzales Laya lors d'une rencontre secrète tenue à Rabat le 2 juillet 2021. Une rencontre qui avait eu lieu entre une délégation espagnole, conduite par l’ambassadeur d'Espagne à Rabat, Ricardo Díez-Hochleitner, et son homologue marocaine à Madrid, Karima Benyaich, qui avait été rappelée à Rabat pour consultation.

« Seuls certains membres du cabinet royal sont au courant », affirme donc ce Centre national de renseignement (CNI) dans un rapport datant de la même période. Le journal espagnol indique que deux jours après cette réunion Pedro Sanchez, a remercié González Laya et nommé à sa place José Manuel Albares. Ce nouveau chef de la diplomatie espagnole a rapidement souligné la nécessité de « renforcer les relations avec le Maroc, grand ami et voisin du sud ».

Selon la note des services de renseignements espagnols, le Maroc avait posé la condition du départ de González Laya du gouvernement espagnol pour l’ouverture de négociations avec l’Espagne. Une condition à laquelle le gouvernement s'est plié.

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