Le changement de position de l'Espagne par rapport à la question du Sahara occidental n'est toujours pas digéré par de nombreuses personnalités, ONG et partis politiques. Le gouvernent de Pédro Sanchez est toujours sous les feux de cette opposition. Ce mercredi 19 avril, le président du gouvernement d'Espagne a répondu aux questions de ses opposants devant la chambre des députés.
Pédro Sanchez est resté droit dans ses bottes malgré les critiques de l'opposition. Il a défendu le changement de position de son gouvernement par rapport à la question du Sahara occidental. Le président du gouvernement espagnol a d'emblée qualifié le Maroc d'« allié essentiel », notamment dans la lutte contre l'immigration clandestine. Cette déclaration fait suite aux reproches de ses opposants et même de certains alliés au gouvernement qui ont jugé que la relation avec le Maroc est marquée par trop de concessions.
Il a réaffirmé que le Maroc est « un allié essentiel pour notre sécurité et pour une migration ordonnée dans notre pays et sur le continent européen ». « Je pense que les chiffres sont éloquents : la route atlantique est la seule route en Europe » où le nombre d'entrées de migrants clandestins « diminue, dans un contexte de hausse générale de l'immigration illégale vers le continent européen », a-t-il indiqué en s'appuyant sur des chiffres du premier trimestre de cette année. Il a donc affirmé que le nombre de clandestins aux Canaries avait chuté de 63 %, tandis que les arrivées en Grèce et en Italie avaient respectivement augmenté sur la même période de 95 % et de 300 %.
Cette intervention de Pédro Sanchez parvient à quelques semaines des élections en Espagne. Élections dans lesquelles il fera face notamment au Parti populaire qui a promis de revenir à la position de neutralité de l'Espagne par rapport au dossier du Sahara occidental. Il fera également face à l'une de ses alliées au gouvernement, la ministre du Travail Yolanda Díaz, du Parti communiste d'Espagne (PCE), qui a affirmé qu’elle reviendrait sur le changement de position de l’Espagne en faveur du Maroc si elle devenait présidente du gouvernement.