L'ancien Premier ministre français François Fillon accuse l'Algérie d'ingérence

Drapeaux de l'Algérie et de la France

Le seul Premier ministre sous la présidence de Nicolas Sarkozy a accusé l'Algérie et d'autres pays d'ingérence dans les affaires de la France. En effet, François Fillon a été auditionné par une commission d'enquête initiée par le parti d'extrême droite ; le Rassemblement national (RN). Lors de cette audition consacrée aux « ingérences politiques, économiques et financières de puissances étrangères »,  l'ancien candidat de droite à l'élection présidentielle de 2017 a rejeté les accusations d'ingérence russe.

Ainsi, ce responsable, qui a été recruté par une grande entreprise russe après son échec cuisant à l'élection présidentielle, a indiqué que la France a été victime de l'espionnage chinois ou encore  d'éventuelles « ingérences venant de pays comme la Turquie, le Maroc, l'Algérie, qui donnent directement des consignes de votes au moment des élections françaises par l'intermédiaire de responsables religieux ». Un argument souvent utilisé par l'extrême droite française pour stigmatiser les communautés étrangères à l'hexagone.

C'est ainsi que François Fillon a choisi de se défendre devant cette commission qui a été à la base installée pour enquêter sur d'éventuels liens de cet ancien haut responsable français avec le Kremlin. François Fillon siégeait jusqu’en 2022 au conseil d’administration de deux entreprises russes, dont une étatique, ce qui fait peser sur lui des soupçons. Face aux interrogations sur son recrutement, François Fillon a assuré qu’il ne voyait pas en quoi cela pouvait être perçu comme un lien de sujétion vis-à-vis du président russe, Vladimir Poutine.

Ne s'arrêtant pas sur le sujet de son audition, l'ancien Premier ministre a profité de cette tribune pour s'attaquer à d'autres pays. « Des ingérences étrangères, oui, j'en ai rencontré, la plupart du temps, elles venaient d'un pays ami et allié qui s'appelait les États-Unis. [...] J'ai été écouté avec le président Sarkozy pendant cinq ans par la NSA, l'Agence de sécurité nationale américaine », a affirmé François Fillon en plus des accusations d'ingérence de certains pays, dont l'Algérie.

Il faut rappeler que le 24 février 2022, au début de la guerre entre la Russie et l'Ukraine l'ancien Premier ministre s'était attiré de vives critiques après avoir déploré « le refus des Occidentaux » d'entendre les revendications de Moscou concernant l'OTAN. Le lendemain, il avait annoncé sa démission de ses mandats russes.

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