Un international algérien ne veut pas participer à la journée contre l'homophobie

Le joueur de football algérien Fares Chaïbi et drapeau LGBT

Le débat sur l'homophobie et l'homosexualité dans le milieu sportif revient ce weekend en France avec l'initiative de la Ligue de football professionnel (LFP) qui a appelé les clubs à jouer avec des maillots arborant les couleurs « arc-en-ciel » pour lutter contre l'homophobie. Mais comme l'année dernière, des joueurs refusent de porter ce maillot et cela nourrit des échanges, parfois salés, sur les réseaux sociaux.

En effet, cette initiative lancée par la LFP depuis 3 années a créé une polémique, la saison dernière, quand le refus de l'international sénégalais du PSG (aujourd'hui à Everton) Idrissa Gueye de porter le maillot avec des couleurs LGBT avait provoqué un tollé dans l'Hexagone. Le milieu des Lions de la Terenga avait été lynché sur les réseaux sociaux alors qu'il s'était défendu d'être un homophobe.

Cette année, cette initiative revient avec plus de contestation étalée sur l'espace public, avec notamment plusieurs joueurs du Toulouse FC, club de Ligue 1 qui a remporté la Coupe de France en battant le FC Nantes en finale par le score lourd de 5 buts à 1. Parmi ces joueurs, l'on retrouve l'international algérien Fares Chaïbi qui aurait refusé de porter le maillot avec des couleurs « arc-en-ciel », à l'instar que son ami proche et attaquant marocain Zakaria Aboukhlal.

Selon des indiscrétions rapportées par le journal La Dépêche du Midi, l'international malien Moussa Diara refuse également de porter ce maillot avec des couleurs LGBT, ainsi que Saïd Hamulic, qui porte la double nationalité néerlandaise et bosnienne. Ils ont demandé à la direction du club de les exempter du match de Ligue 1 contre le FC Nantes, qui se jouera ce dimanche 14 mai à 14 h.

Le soutien aux homosexuels en Ligue 1 est un souci quand il devient public

Si la direction de Toulouse FC a refusé de commenter cette affaire, c'est parce qu'elle est consciente qu'elle ne peut pas obliger les joueurs à répondre favorablement à la requête de la LFP. Il parait alors évident que les dirigeants du club toulousain et des autres clubs français ont compris que cette affaire devient vite un problème quand elle est étalée sur l'espace public.

En effet, cette histoire de maillots aux couleurs « arc-en-ciel » pose problème en France parce qu'elle met dans la gêne, avant tout, ces dirigeants de clubs qui considèrent que les équipes de football devraient se contenter de jouer au football, au lieu de les impliquer dans des questions extrasportives.

Beaucoup de pourfendeurs de cette initiative rappellent le phénomène du boycott des athlètes israéliens dans les compétitions internationales. Pour eux, sanctionner les athlètes qui refusent de jouer contre les Israéliens doit aussi amener à sanctionner ceux qui ont exclu la Russie pour des raisons politiques et ceux qui imposent une question sociétale comme l'homosexualité dans des stades de football. D'un autre côté, certains au contraire considèrent le football comme un moyen de véhiculer des valeurs telles que la tolérance, l'acceptation de l'autre – dans ce cadre des personnes homosexuelles – et la lutte contre le racisme.

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