Résolution du parlement européen : Salah Goudjil hausse le ton

Salah Goudjil

Le Parlement européen a voté une résolution très critique envers l'Algérie. Depuis le vote de cette résolution, les institutions étatiques ont réagi. Il s'agit notamment du  Conseil de la Nation et de l'Assemblée nationale qui l'ont rejetée. D'autre part, des partis politiques et des organisations de masse ont également dénoncé ce qu'elles ont qualifié d'ingérence dans les affaires internes du pays. Sur le plan officiel, les autorités ont gardé le silence.

Cependant, le président du Sénat, deuxième homme de l'État, a réagi ce mardi 16 mai à cette résolution. Salah Goudjil a affirmé qu' « il est impossible à aucun pays de donner des leçons à l'Algérie en ce qui concerne la liberté de la presse ni la justice ». Le président du Sénat algérien a donc rejeté, dans une prise de parole au Conseil de la nation, la résolution du parlement européen et a indiqué « qu'aucun pays au monde ne peut dicter ses ordres à l'Algérie » en rappelant que la « constitution algérienne actuelle est différente des précédentes ». Salah Goudjil a conclu avec des termes qui présagent une réponse prochaine de l'Algérie au parlement européen. « Nous n' allons pas nous taire concernant le parlement européen parce que c'est une ingérence dans les affaires internes de l'Algérie », a donc promis le président du Sénat.

Il faut dire que depuis le vote de la résolution du parlement européen, les réactions continuent à se succéder. Certains partis ont même appelé à remettre en cause l'accord d'association signé entre l'Algérie et l'Union européenne en 2005. En effet, le Mouvement pour la société et la paix (MSP) a appelé à « la révision sérieuse de l'accord d'association avec l'Union européenne » et l'arrêt des avantages douaniers accordés à l'Union européenne. Un accord qui a fait perdre à l'Algérie des pertes de 30 milliards de dollars en raison « des échanges commerciaux déséquilibrés », affirme le parti islamiste.

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