L'explosion des exportations marocaines vers l'Espagne alimente les suspicions sur le pétrole russe

drapeaux Maroc-Espagne

Le Maroc et l'inde ont considérablement augmenté leurs exportations vers l'Espagne. Selon les chiffres communiqués par le secrétaire d'État espagnol au Commerce, sous l'égide du ministère de l'Industrie, le Maroc aurait augmenté ses exportations de 19,2 % et l'Inde de 34,8 %. Cependant, ces chiffres communiqués posent problème, selon des médias espagnols.

En effet, cette augmentation spectaculaire relance le débat sur l'exportation du pétrole russe vers l'Espagne par ces deux pays. Le Maroc et l'Inde, déjà mis en cause pour l'exportation en deuxième main du pétrole russe, confirment avec l'augmentation de leurs exportations vers l'Espagne les accusations dont ils font l'objet. Selon les médias espagnols, ces deux pays permettent à la Russie de contourner  les restrictions de l'Union européenne qui a interdit l'importation de pétrole russe par voie maritime. Ces restrictions touchent les produits pétroliers depuis le mois de février 2023.

Le journal The Objective affirme que selon ses sources, une partie de cette croissance importante est due à l'augmentation des achats de pétrole brut par l'Espagne à ces deux pays. En ce qui concerne le Maroc, le chiffre de l'augmentation de ses exportations est loin  de la moyenne annuelle de 700 millions d'euros d'achats qui a eu lieu depuis septembre 2022. En mars, l'Espagne a importé pour 903 millions de produits de Rabat, le chiffre le plus élevé de son histoire récente ; 145 millions de plus que ce qui était enregistré en mars 2022.

De son côté, le journal El Mundo a révélé que le Maroc a commencé à vendre du pétrole à l'Espagne qu'il acquiert en Russie. C'est ainsi, pour la première fois depuis 2015, que le Maroc est passé d'acheteur de pétrole brut à exportateur net de ce carburant pourtant interdit dans l'Union européenne. Le journal indique également que l'Espagne représente 13 % des importations de pétrole russe via des pays tiers pour contourner les interdictions de Bruxelles.

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