Les marchés paroliers traversent une mauvaise phase. Perturbés par les inquiétudes d'un défaut de paiement du Trésor américain, les prix du pétrole risquent de s'effondrer. C'est dans ce contexte que l'Organisation des pays producteurs du pétrole (OPEP) a lancé des avertissements.

En effet, l'OPEP a, par la voix de son secrétaire général Haitham Al Ghais, averti que le sous-investissement dans le secteur pétrolier et gazier pourrait entraîner une volatilité du marché à long terme et mettre en péril la croissance mondiale. Haitham Al Ghais, qui s'est exprimé lors de la 30e conférence annuelle sur le pétrole et le gaz au Moyen-Orient (MPGC), a indiqué  que « l'OPEP a été très claire en soulignant les conséquences réelles et dangereuses du sous-investissement dans l'industrie pétrolière. Cela met en danger la sécurité énergétique et compromet le développement durable ».

L'OPEP réagit donc aux craintes sur les investissements dans le secteur pétrolier. Des craintes qui trouvent leurs origines dans la mense qui plane sur un défaut de paiement aux États-Unis. Le secrétaire général de l'OPEP a notamment rappelé que la sécurité énergétique et la décarbonisation vont de pair. Pour y arriver, cela nécessite des investissements importants dans toutes les formes d'énergie, a affirmé ce responsable.

Il faut souligner que le monde ne pourra pas se débarrasser du pétrole dans les années proches. La demande mondiale va aller en grandissant. Selon les estimations de l'OPEP, pour satisfaire la demande mondiale  à long terme le secteur a besoin de 12,1 billions de dollars d'investissements. « La réalité est que le pétrole et le gaz continueront de faire partie intégrante du mix énergétique dans un avenir prévisible », a donc réaffirmé Haitham Al Ghais.

De son côté, le président de l'Indian Oil Corporation est allé dans le même sens que le secrétaire général de l'OPEP. Shrikant Madhav Vaidya a exprimé ses inquiétudes concernant le sous-investissement dans le secteur de l'exploration et de la production du pétrole. « On estime qu'environ 640 millions de dollars d'investissements sont nécessaires d'une année sur l'autre jusqu'en 2030, si nous devons maintenir les approvisionnements actuels pour répondre à la demande croissante que nous avons prévue », a-t-il déclaré.

La crise économique actuelle et le manque d'investissement dans le secteur pétrolier pourront donc coûter cher à l'économie mondiale dans l'avenir. L'offre sera moins importante que la demande, ce qui fera exploser les prix, affirment les experts.