L'économie américaine est sous la menace imminente d'un défaut de paiement. En effet, à partir du 1er juin prochain, le Trésor pourrait être incapable d'honorer toutes les obligations du gouvernement américain. Cette situation complexe, exacerbée par les divergences entre les démocrates et les républicains au Congrès, impacte les prix du pétrole.

Ainsi, les prix du pétrole sont plombés. Ce mardi 23 mai, le baril de Brent, référence du pétrole algérien, est cédé à 76,13  USD. Le brut américain West Texas Intermediate est également en baisse et est cédé à 72,19 USD le baril. Les prix restent donc relativement stables et cela malgré le recul de l'offre. Cette situation est due aux attentes des investisseurs. Ces derniers sont dans l'expectative de nouveaux développements dans les négociations aux États-Unis sur le dossier du relèvement du plafond de la dette.

Il faut dire que la conjoncture est particulière. Les USA sont sous la menace d'un défaut de paiement et les négociations entre le président Joe Biden et le chef de l'opposition Kevin McCarthy n'a toujours pas donné de résultats. Sur ce plan, « aucune avancée n'a encore été réalisée, mais les investisseurs ne sont pas prêts à accepter le scénario catastrophe », affirme Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.

Les investisseurs ne sont pas alarmistes pour l'instant, ce qui stabilise le marché pétrolier. Cependant, Jameel Ahmad, analyste chez CompareBroker.io, explique que « même si les négociations sur le plafond de la dette et la perspective improbable que le gouvernement américain se retrouve à court de liquidités n'ont pas de répercussions directes sur la demande » de pétrole, le brut reste « un actif risqué à détenir dans un portefeuille d'investisseurs ».

Ainsi, à l'approche de l'échéancier du 1er juin, date boutoir pour trouver un accord entre les Démocrates et les Républicains sur le plafond de la dette, les investisseurs s'inquiètent de plus en plus. Sans un accord entre les deux parties, « il faut s'attendre à ce que le pétrole soit l'un des premiers éléments » à être vendus, expliquent les analystes qui s'attendent dans ce cas à un effondrement des prix.