Patrimoine algérien : 7 autres pistolets ottomans du 18e siècle récupérés à Londres

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Le patrimoine algérien, comme celui d'une grande partie des pays africains colonisés, a été dilapidé par les puissances colonisatrices. Ces puissances n'ont pas seulement exploité les ressources de ces pays, mais ont en plus détourné des œuvres artistiques, des pièces importantes du patrimoine et des archives. Ces œuvres se sont donc retrouvées dans les capitales occidentales ornant leurs musées.

Ce sont là des conséquences d'une colonisation dont les affres restent présentes. Les pays colonisés s'organisent différemment pour tenter de récupérer leurs dus. L'Algérie, qui a pris conscience ces derniers temps de l'importance de ce patrimoine, multiplie les démarches pour le récupérer au moins en partie. Avec la France à titre illustratif, l'Algérie a négocié pour récupérer des archives, mais aussi des crânes de résistants – des crânes qui restent encore une propriété de la France, selon la ministre française de la Culture.

Dans cette dynamique, l'Algérie a récupéré un pistolet algérien datant de la période ottomane (XVIIIe siècle). Cette pièce a été rachetée le 23 mai par l'Ambassade d'Algérie à Londres. Cette ambassade ne s'est cependant pas arrêtée là. En effet, un autre lot de ce genre d'armes a été encore récupéré.

C'est le ministère de la Culture et des Arts qui en a fait l'annonce. En coordination avec les services du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, le ministère de la Culture a réussi à récupérer « sept pistolets datant de l'époque ottomane, des pièces historiques d'une extrême importance du point de vue archéologique et artistique », fait savoir le ministère de la Culture dans un communiqué publié sur sa page Facebook.

Dans cette publication rendue publique le 4 juin, le ministère indique que « ces pistolets anciens étaient proposés dans une vente aux enchères à Knightsbridge, à Londres, avant que les services de l'État algérien n'interviennent pour les récupérer ». Après avoir été récupérées, ces armes « intégreront le catalogue des collections du musée national », ajoute le communiqué.

Les enchères étaient menées par la maison Bonhams et ces armes faisaient partie de la collection d'armes « 28726 : Armes et armures anciennes, y compris la collection Ray Wilkinson ».

  • LOT 175 : Un ensemble de pistolets de mousqueterie à percussion de calibre 16 du milieu du XIXe siècle. Ces pistolets de type réglementaire possèdent des canons estampillés "LONDON". Les platines sont gravées et adaptées du mousquet à silex, et comportent des crosse en bois (avec quelques marques d'usure et petites réparations). Le lot comprend des garnitures en laiton et des baguettes en acier, probablement d'origine. 640 £.
  • LOT 290 : Une paire de pistolets de poche à silex de calibre 50 par T. Richards, vers 1770. Ils sont dotés de canons lumineux et de platines gravées de motifs floraux. Les crosses sont légèrement courbées et incrustées de filigranes d'argent. 1024 £.
  • LOT 199 : Une paire de pistolets de poche tout en acier, à silex, de calibre 80 de Liège, du troisième quart du XVIIIe siècle. Ils sont dotés de canons à vis, de culasses octogonales gravées en bordure et de crosses plates décorées de feuillage. Ces pistolets conservent la majeure partie de leur finition brillante. 1536 £.
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