Accusés de projets criminels contre des mosquées : 4 hommes de l'ultradroite devant la justice

Palais de justice en France - Algérien - Crime

En France, ces derniers temps, nous assistons à une montée des extrémismes. Les déclarations contre les étrangers se multiplient et les manifestations de l'ultradroite également. Le contexte des débats sur l'immigration a libéré la parole de cette ultradroite hostile aux étrangers et notamment aux musulmans. Ce courant politique proche de l'idéologie nazie multiplie les actes contre les musulmans et leurs lieux de culte.

C'est dans ce contexte que s'ouvre à Paris le procès de 4 hommes appartenant à l'ultradroite. Ces militants extrémistes devront être jugés pour avoir préparé des projets criminels, notamment contre des mosquées. Ce procès, qui va durer jusqu'au 30 juin, s'est donc ouvert ce lundi 19 juin devant la cour d'assises des mineurs de Paris, qui a décidé de lever le huis clos. C'est une première en France. Le courant de l'ultradroite devant les tribunaux.

Il s'agit donc du procès de 4 hommes, aujourd'hui âgés de 22 à 28 ans. Ces jeunes appartiennent au courant idéologique d'« extrême droite néonazie ». Ils ont participé à un forum privé, nommé « projet WaffenKraft ». Dans ce forum, ces militants, au cours des discussions, avaient « très rapidement dérivé vers l'élaboration de projets terroristes sous l'impulsion d'Alexandre Gilet », le « plus radical et plus motivé » du groupe, affirment les médias français. Le procès a lieu devant une cour d'assises des mineurs spéciale, étant donné que l'un des accusés était âgé de 16 à 17 ans au moment des faits. Cependant, si devant cette juridiction les débats se déroulent d'ordinaire à huis clos, le président de cette cour, Christophe Petiteau, a décidé de lever ce huis clos, expliquant que « La cour considère qu'il importe de lever la publicité restreinte ».

L'avocat général Olivier Dabin a également estimé que ce procès représente un « réel intérêt public ». Il considère qu'« il s'agit d'une menace nouvelle, inquiétante, grandissante qui est celle des tueries de masse, inspirée des pays anglo-saxons, qui tendent à être importées sur notre territoire » et l'opinion publique « mérite d'être informée de la réalité de cette menace, de ses modalités d'action, de ses projets ».

De son côté, l'avocate du jeune homme mineur Modestie Corde, s'était opposée à la levée du huis clos, en affirmant que son client est « certes majeur » aujourd'hui, mais qu'il est atteint de « pathologies » psychiques. Elle considère son client comme « une personne vulnérable ». De ce fait, un procès public l'exposerait « à des représailles conséquentes », ajoute l'avocate. Pour l'instant les débats se sont concentrés sur le huis clos, il faut attendre les prochaines heures pour avoir plus d'information sur le déroulement du procès dans le fond.

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