Coran brûlé en Suède par un réfugié irakien : réactions en cascades

Autodafé du Coran par Salwan Momika en Suède

En Suède, brûler un livre sacré fait partie de la liberté d'expression. Le pays connaît régulièrement des actes dans ce sens. Des activistes brûlent notamment le coran dans des lieux symboliques pour s'exprimer contre l'islam. Cependant, ces actes embrasent les pays musulmans. Ainsi, encore une fois, le coran a été brûlé en Suède le 28 juin, le jour de l'Aïd el-Kebir. Cette fois, c'est Salwan Momika, un Irakien réfugié en Suède, qui a commis cet acte devant la plus grande mosquée de Stockholm.

Cet acte, comme il fallait s'attendre, a soulevé l'ire dans les pays musulmans. Plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés près de l’ambassade de Suède à Bagdad, le vendredi 30 juin, pour protester contre l’autodafé d’un Coran par le réfugié irakien. De son côté, le gouvernement irakien a condamné « des actes racistes incitant à la violence et à la haine » qui surviennent « de manière répétée » dans des pays « qui se targuent d’embrasser la diversité et le respect des croyances d’autrui ».

L'Arabie saoudite a également dénoncé des « actes haineux et répétés […] incitant à la haine, à l’exclusion et au racisme et contredisant les efforts visant à répandre les valeurs de tolérance ». Le Koweït a appelé à ce que les auteurs de tels « actes hostiles » soient jugés et « empêchés d’utiliser le principe des libertés […] pour justifier l’hostilité contre l’islam ». Quant au Maroc, il a rappelé son ambassadeur en Suède, condamnant un acte « irresponsable » et « des provocations répétitives, commises sous le regard complaisant du gouvernement suédois ». L'Égypte a fustigé un « geste honteux et une provocation pour les sentiments des musulmans »

« L’Algérie condamne dans les termes les plus forts l’incendie d’un exemplaire du Saint Coran par des extrémistes suédois devant la Grande mosquée de Stockholm après que les autorités suédoises leur aient donné l’autorisation d’organiser une manifestation pour commettre cet acte odieux et irresponsable », a de son côté dénoncé le ministère algérien des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.

Cependant, les dénonciations ne s'arrêtent pas aux pays musulmans. L'Union européenne a également condamné cet acte. « L'Union Européenne rejette catégoriquement cet acte qui ne reflète, en aucun cas, ses orientations et ses points de vue », écrit cette institution dans un communiqué relayé par plusieurs médias. « Le racisme et la haine des étrangères sont deux phénomènes qui n’ont pas de place dans l’Union européenne. Cet acte est désolant, surtout qu’il a été commis au premier jour de l’Aïd al-Adha chez les musulmans. L’UE poursuivra la défense des libertés religieuses », conclut ce communiqué.

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