La baisse de l'offre porte ses fruits : les cours du pétrole en hausse

production de pétrole

Ces dernières semaines, les prix du pétrole ont subit des baisses conséquentes. La demande a reculé en raison des difficultés économiques que traverse le monde. Pour juguler les baisses des prix, l'Arabie saoudite et la Russie, deux des plus grands producteurs du pétrole, ont décidé de réduire leurs productions. Cette baisse, conjuguée à d'autres facteurs, commence à donner ces fruits.

En effet, les prix du pétrole commencent à remonter. Ils ont atteint leurs plus hauts niveaux depuis le mois de mars 2023. Ce samedi 8 juillet, les cours du pétrole sont restés à des niveaux bas. Le baril de Brent, référence du pétrole algérien, est cédé à 78,17 USD. De son côté, le brut américain West Texas Intermediate est cédé à 73,71 USD. Le pétrole sort donc la tète de l'eau.

Cours du baril de Brent, 2023-07-08
Cours du baril de Brent, 2023-07-08. Source : Boursorama

L'Arabie saoudite, l'Algérie et la Russie ont réduit leur production

Les cours ont grimpé de plus de 2,5 % ces deux derniers jours. Les réductions de production par l'Arabie Saoudite, la Russie et, à des degrés moindres, l'Algérie1 ont donc porté leurs fruits. En effet, l’Arabie Saoudite a décidé de réduire la production d’un million de barils supplémentaires par jour en juillet, en plus d’un accord plus large de l’OPEP+ visant à limiter l’offre jusqu’en 2024. Cette décision a offert un soutien supplémentaire aux prix.

La Russie a également décidé de réduire ses exportations de pétrole brut de 500'000 b/j en août, toujours dans le but d’assurer un marché équilibré. L'Algérie, de son côté, a annoncé une réduction additionnelle de 20'000 b/j durant le mois d’août prochain afin également de soutenir l'équilibre des marchés pétroliers.

Prix du pétrole : Bonnes nouvelles parvenant des États-Unis

Cependant, ces réductions ne sont pas les seules responsables de la hausse des prix du pétrole. En effet, la diminution continue des stocks américains de pétrole y est pour beaucoup. Les réserves commerciales de brut aux États-Unis ont en effet décru de 1,5 million de barils la semaine dernière après une baisse de 9,6 millions de barils la semaine d'avant.

Par ailleurs, les prix du pétrole ont également bénéficié de la légère détente observée sur le marché de l‘emploi aux États-Unis. Une détente qui éloigne désormais les craintes que la banque centrale américaine n’éprouve le besoin de redresser un peu trop la barre en majorant les taux d’intérêt. En juin dernier, les créations d'emplois aux États-Unis sont restées solides, mais ont augmenté moins que prévu à 209'000. C'est ce qui pourra empêcher la Réserve fédérale américaine (Fed) de maintenir les taux d'intérêt à un niveau élevé aussi longtemps qu’ils ne le prévoyaient. Cette nouvelle a donc boosté les marchés pétroliers.


  1. L'Algérie décide d'une réduction additionnelle de sa production de pétrole 

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