Rapport du département d'État des USA sur l'investissement : L'Algérie doit fournir davantage d'efforts

Département d'État des États-Unis, drapeau d'Algérie

Chaque année, le Département d'État des États-Unis publie son rapport sur le climat d'investissement dans le monde. Ce document fournit des informations et une évaluation des conditions économiques et d'investissement dans plus de 170 économies différentes. Il réserve à chaque pays une étude approfondie et fait des recommandations.

Concernant l'Algérie, le rapport 2023 sur l'investissement est plutôt sévère, mais conclut sur certains points qui présagent un avenir meilleur. En effet, le rapport du département d'État américain souligne la dépendance de l'Algérie aux hydrocarbures et sa vulnérabilité économique. Il explique que l'Algérie est l'un des principaux producteurs et exportateurs de pétrole et de gaz naturel en Afrique. Cependant, cette forte dépendance aux hydrocarbures rend l'économie algérienne vulnérable aux fluctuations des prix mondiaux du pétrole. La baisse des revenus pétroliers a entraîné des difficultés économiques pour le pays, mettant en évidence la nécessité de diversifier l'économie.

Le rapport met également en exergue des politiques industrielles restrictives et les incertitudes pour les investisseurs. Dans ce chapitre, le département d'État indique que l'Algérie a mis en place des politiques industrielles visant à promouvoir la production nationale et à limiter les importations. Il affirme que même si ces politiques ont pour objectif de stimuler l'industrie locale, elles créent des incertitudes pour les investisseurs étrangers, en particulier dans les secteurs où l'Algérie cherche à atteindre l'autosuffisance.

Par ailleurs, dans un autre chapitre, le rapport souligne la complexité bureaucratique et les difficultés pour les investissements, en expliquant que les investisseurs étrangers en Algérie sont confrontés à un processus d'approbation complexe et bureaucratique. La procédure peut comporter jusqu'à 30 étapes différentes, ce qui ralentit considérablement le processus d'investissement. Dans ce chapitre, le département d'État américain ne prend pas en considération les nouvelles orientations du gouvernement algérien qui visent à simplifier les démarches pour les investisseurs étrangers, notamment à travers la nouvelle loi sur l'investissement. Les investisseurs étrangers ont également fait face à des défis concernant les restrictions sur la propriété foncière et les transferts de fonds, ajoute le rapport.

Le rapport américain revient également sur les efforts entrepris en Algérie pour lutter contre une corruption qui est un problème persistant. Il souligne l'existence d'une concurrence déloyale avec des entreprises locales. Pour y mettre un terme, le rapport préconise davantage de réformes institutionnelles pour réduire les incitations et les opportunités de corruption. Le rapport recommande également de s'engager sérieusement dans une stratégie de diversification de l'économie afin d'offrir encore plus d'opportunités d'investissement. Il rappelle que
le gouvernement algérien s'est engagé à diversifier l'économie en investissant dans des secteurs tels que l'énergie renouvelable, l'agriculture, l'industrie manufacturière et le tourisme.

Le département d'État des États-Unis souligne que ces initiatives créent des opportunités potentielles pour les investisseurs étrangers souhaitant participer à la transformation économique du pays. Cependant, il indique que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour créer un climat d'investissement plus favorable pour attirer davantage de capitaux étrangers.

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