Fréjus : Une nouvelle interdiction du burkini suspendue par la justice

Femme en Burkini au bord d'une piscine

Nouvelle victoire de la Ligue des droits de l'Homme en France dans les affaires liées au port du burkini sur les plages. Elle concerne l'arrêté d'interdiction du burkini promulgué, il y a moins d'une semaine, par le maire (Rassemblement national de Marine Le Pen) de Fréjus, ville du sud de la France, située entre les villes de Cannes et de Toulon.

En fait, la Ligue française des droits de l'Homme (LDH) a déposé un recours auprès du tribunal administratif de Toulon juste après que la ville de Fréjus, dirigée par David Rachline, eut pris la décision d'interdire le port du burkini sur les plages de Fréjus. C'est le samedi 5 août, soit 5 jours à peine après sa promulgation, que le tribunal de Toulon a décidé de suspendre l'arrêté d'interdiction, répondant ainsi positivement à la requête de la LDH.

Ce n'est pas la première fois que la justice intervient pour stopper des arrêtés d'interdiction du burkini. C'est le cas de la commune de Mandelieu-la-Napoule, dans les Alpes maritimes, non loin de Cannes et même de Fréjus, où un arrêté d'interdiction du port du burkini a été invalidé, en juillet, par le Conseil d'État, après un recours de la LDH, considérant que le port du burkini ne présentait pas un risque actuel et avéré pour l'ordre du public. Le Conseil d'État avait même estimé que l'arrêté d'interdiction du burkini portait atteinte de manière grave et illégale à la liberté d'aller et venir, à la liberté de conscience et à la liberté personnelle.

Dans le cas de la ville de Fréjus, le tribunal administratif de Toulon a même condamné la ville dirigée par le maire RN à verser une amende de 3000 euros, selon l'avocate de la LDH, Marion Ogier, citée par le quotidien Le Parisien, qui rappelle que le maire de Fréjus avait pris la décision d'interdire « le port du burkini sur le domaine public maritime fréjussien », jusqu’au 17 septembre 2023 inclus.

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