Menacé de sous-investissement : le pétrole flambe

Chevalet de pompage - Pétrole

Après une longue période de disette, les cours du pétrole connaissent une hausse importante, menant de nombreux spécialistes à affirmer que les prix ne baisseront pas de sitôt. Ces spécialistes alertent sur une possible crise pétrolière dans un avenir proche. En effet, depuis plusieurs années, les investissements dans le secteur des hydrocarbures ont drastiquement baissé. Les grandes puissances ont investi en masse dans les énergies renouvelables pensant que les énergies fossiles sont dépassées.

Cependant, le constat est autre. Le monde a de plus en plus besoin de ces énergies. Le pétrole et le gaz demeurent incontournables au moins pour les années à venir. Les craintes de manque d'approvisionnent en gaz et en pétrole remontent donc à la surface. La demande mondiale sans cesse grandissante pourra donc ne pas être satisfaite étant donné que les investissements dans la production ont été négligés.

Ces craintes alimentent les marchés pétroliers et font grimper les prix. Ce mercredi 9 août, les cours du pétrole poursuivent donc leur ascension avec le baril de Brent à 86,83 USD et le brut américain West Texas Intermediate à 83,70 USD. Ces prix ont été certes boostés par la réduction de production de l'Arabie Saoudite et de la Russie, mais ce n'est pas la seule raison de la flambée.

Les prix du pétrole vont continuer à flamber

Les spécialistes s'accordent à dire que la tendance haussière va continuer pour les mois à venir. L'économie mondiale a besoin de pétrole et les capacités de productions sont limitées. En effet, depuis 2014, il y a eu une réduction de près de la moitié des investissements annuels dans le secteur du pétrole et du gaz, alerte Octavio Simoes, PDG de la société américaine de gaz naturel Tellurian INC, en ajoutant que « les défis auxquels est confrontée l'industrie mondiale du gaz naturel aujourd'hui ne sont pas simplement le produit de la récente volatilité des prix – notamment en Europe et en particulier depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie –, mais du sous-investissement chronique dans de nouveaux approvisionnements ».

Cette responsable fait également observer que dans un effort pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris sur le climat, des économies à travers le monde tentent de se détourner des combustibles fossiles pour se concentrer sur l'électricité sans vraiment se rappeler à quel point le pétrole et le gaz sont intégrés dans les économies mondiales. Les investissements ont donc un grand retard alors que l'économie mondiale devra se remettre prochainement des effets de la crise sanitaire. Donc, la demande va exploser, l'offre va reculer et les prix atteindront des niveaux jamais atteints.

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