L'intérêt des pays émergents pour adhérer au groupe politico-économique les BRICS est grandissant. Le nombre de pays ayant exprimé leur volonté de faire partie de ce groupe, qui ne cesse de prendre de l'ampleur sur les plans politiques et médiatiques, a atteint 23 pays selon la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor.
« Nous avons reçu des manifestations officielles d'intérêt des dirigeants de 23 pays pour rejoindre les BRICS, et d'autres consultations informelles sur les possibilités d'adhésion », a donc déclaré Naledi Pandor, lors d'une conférence de presse dédiée aux préparations du sommet des BRICS, qui aura lieu du 22 au 24 août à Johannesburg en Afrique du Sud. La ministre a indiqué que ces 23 pas sont : l'Algérie, l'Argentine, le Bangladesh, Bahreïn, la Biélorussie, la Bolivie, Cuba, l'Égypte, l'Éthiopie, le Honduras, l'Indonésie, l'Iran, le Kazakhstan, le Koweït, le Maroc, le Nigéria, la Palestine, l'Arabie saoudite, le Sénégal, la Thaïlande, les Émirats arabes unis, le Venezuela et le Vietnam.

Le Maroc fait donc partie des pays ayant demandé l'adhésion à ce groupe. Cependant, si pour son voisin l'Algérie, les autorités ont exprimé à maintes reprises leurs intérêts pour cette adhésion, pour le Maroc rien n'a été fait. En effet, les autorités marocaines n'ont pas émis ce vœu officiellement et n'ont pas, du moins pour l'instant, exprimé une quelconque volonté d'adhérer aux BRICS. d'où les interrogations sur cette demande révélée par la ministre sud-africaine des Affaires étrangères.
D'un autre côté, cette demande ne va pas dans le sens du positionnement marocain sur l'échiquier international. Le Maroc, proche des États-Unis, de l'Europe donc du monde occidental opposé indirectement aux BRICS, fait ainsi une démarche qui ne semble pas logique pour les observateurs. Assistons-nous à des changements géopolitiques et stratégiques du Maroc ?
Une question qui ne trouve pas encore de réponse, étant donné qu'officiellement les autorités marocaines ne se sont pas encore exprimées sur la question. Cependant, les analystes affirment que la situation actuelle du Maroc ne lui permet pas de tourner le dos aux États-Unis, qui est le principal pourvoyeur d'investissement direct dans le royaume après avoir surpassé la France.