La rentrée politique s'annonce chaude en France. Plusieurs dossiers brûlants seront à l'ordre du jour. Le port d'abaya (robe ample pour femme) et du qamis (robe blanche pour homme) est l'un des sujets qui va certainement faire polémique et sur lequel le ministre de l'Éducation a décidé de trancher. D'ailleurs, le port de ces habits fait polémique depuis plusieurs mois dans l'Hexagone. Pour certains, ces habits ne sont pas des signes religieux musulmans alors que pour d'autres, y compris le gouvernement, ils attentent à la laïcité.
Le ministre français de l'Éducation a donc décidé de trancher sur ce sujet qui ne cesse de faire polémique. Il a annoncé la couleur dans une note envoyée aux recteurs. « Ces derniers mois, les tenues religieuses comme les abayas ou les qamis ont fait leur apparition dans certains établissements. La fermeté de la réponse de l'école est mise à l'épreuve par ces nouveaux phénomènes, face aux coups de boutoir, face aux attaques, face aux tentatives de déstabilisation. Nous devons faire bloc. Et nous allons faire bloc», a affirmé le ministre dans ce courrier.
Cependant, sur le plan législatif, ces habits ne sont pas proscrits et c'est dans ce sens que le ministre promet de prendre les choses en main de « façon formelle et dans les tout prochains jours de la conduite à tenir pour la rentrée ».
Le ministre de l'Éducation prend donc un virage à l'opposé de son prédécesseur. À peine arrivé à ce poste, un collaborateur de Gabriel Attal avait indiqué qu'« une circulaire est en préparation. Elle ne sera pas en demi-teinte, comme celle que prévoyait de publier Pap Ndiaye ». « Au-delà d'un texte, c'est la clarté de la parole du ministre qui compte », explique-t-il.
La France se dirige donc vers l'interdiction pure et simple de ces habits. Le ministre répond aux chefs d'établissements et leurs représentants syndicaux, qui ne cessent de revendiquer une position claire par rapport à ce phénomène. Il faut dire que si le gouvernement interdit ces habits, il faut s'attendre à des réactions et des élèves qui les portent et de ceux qui défendent le fait que ces habits ne sont pas religieux. L'Affaire devra donc être portée devant le Conseil d'État qui devra trancher sur la question.