Prix des billets : Le transport aérien s'oppose à une nouvelle taxe en France

Aéroport Paris-Orly

Prix des billets d'avion en France - Le gouvernement français a annoncé récemment son intention d’introduire une nouvelle taxe sur le transport aérien dans l’Hexagone. Une décision qui a été accueillie froidement par les professionnels du secteur qui s’y opposent catégoriquement, craignant une répercussion sur les prix des billets d’avion, déjà en hausse. 

La reprise du trafic aérien, après deux années de suspension en raison de la crise sanitaire, a été suivie par une hausse des prix des billets d’avion pour les vols internationaux. L'ensemble des compagnies aériennes ont eu recours à une augmentation des prix de leurs billets que ce soit pour les vols moyen-courriers ou long-courriers.

Cette hausse des prix des billets ne cesse de continuer, quelle que soit la saison. C’est le cas notamment chez les compagnies aériennes desservant la France. Selon une étude réalisée par MisterFly pour le magazine en ligne L’Echo Touristique, les prix des billets ont connu durant l’année 2022 une hausse de 28 %, toutes destinations internationales confondues au départ de la France, par rapport à 2019.

La tendance haussière des prix des billets d’avion s’est poursuivie en 2023, notamment durant la saison estivale marquée par une forte demande sur les vols depuis et vers la France. C’est dans ce contexte d’inflation que le gouvernement français se projette d’introduire une nouvelle taxe sur le transport aérien hexagonal. En effet, lors de l'université d'été du Medef, le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, avait annoncé que le prochain projet de loi de finances comprendrait des taxes sur les sociétés d'autoroute et les billets d'avion.

Les transporteurs aériens devront ainsi progressivement faire voler leurs avions avec une part croissante de carburant durable. Le ministre délégué aux Transports privilégiait des «changements de comportement, y compris par la norme et la fiscalité». Selon lui, la taxation des billets d'avion doit aussi permettre non de «punir» l'avion, mais plutôt de «financer» ces transformations.

France : La FNAM dit non à la nouvelle taxe qui fera exploser les prix des billets

La nouvelle taxe sur le transport aérien a suscité la désapprobation des professionnels du secteur. En effet, la Fédération Nationale de l'Aviation et de ses Métiers (FNAM), regroupant le secteur aérien français, s'oppose au projet du gouvernement. La FNAM, qui représente plus de 370 entreprises et 95 % du secteur aérien français, se dit opposé à cette nouvelle taxe qui n'a fait l'objet d'aucune concertation ou prise d'information auprès des acteurs du secteur aérien.

S’exprimant ce lundi 4 septembre sur le plateau de BFM Business, Pascal de Izaguirre, président de la FNAM et PDG de la compagnie aérienne Corsair, n’a pas caché sa colère: « Inutile de vous dire que nous sommes fermement opposés à cette taxe (concessions aéroportuaires) qui n'a fait l'objet d'aucune concertation et dont nous avons appris l'existence dans la presse », s'est-il insurgé.

Cette nouvelle taxe annoncée par le gouvernement français « se surajoute au projet d'augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d'avion », et augure d'une nouvelle augmentation des prix des billets, a expliqué Pascal de Izaguirre. Le transport aérien « supporte déjà énormément de taxes et de redevances, contrairement à ce qui est dit », a-t-il ajouté. Dans un dernier communiqué, la FNAM demandait que « le projet de taxation supplémentaire des concessions aéroportuaires, n'ayant fait l'objet d'aucune concertation, soit abandonné ».

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