La tendance haussière des prix du pétrole s'est confirmée ces derniers jours. Les marchés pétroliers se sont affolés en réaction à la décision de l'Arabie saoudite et de la Russie de maintenir une production de pétrole réduite. Ainsi, dès l'annonce de cette décision, mardi 5 septembre, les prix se sont envolés. Ils ont atteint leur plus haut niveau depuis novembre 2022.
Ce Mercredi 6 septembre, le prix du baril de Brent de la mer du Nord a décollé de 1,6 %, repassant la barre symbolique des 90 USD (90,4 USD) à Londres, un niveau inédit depuis novembre 2022. De son côté, le baril du brut américain West Texas Intermediate est cédé à 86,20 USD. Les marchés ont donc réagi à une information officieuse qui s'est concrétisée.
En effet, l’Arabie saoudite va continuer à réduire sa production de pétrole d’un million de barils par jour (bpj) pour "trois mois supplémentaires", d’octobre à décembre 2023, soit environ 9 millions de barils par jour, le niveau le plus bas enregistré depuis plusieurs années, selon les experts. Pour sa part, la Russie a immédiatement suivi le mouvement en prolongeant, elle aussi, la réduction de 300.000 barils par jour de sa production de pétrole, là aussi jusqu’à la fin de l’année. Objectif partagé : Maintenir les prix du pétrole à un niveau plus ou moins élevé.
Prix du pétrole : La Russie et de l'Arabie saoudite soutenues par les membres de l'OPEP+
Il faut dire que ces nouvelles décisions sont confortées par d’autres pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés (OPEP+) qui ont déjà annoncé des réductions de production de 1,66 million de barils par jour jusqu’à fin 2024. Une stratégie destinée à soutenir la stabilité et l’équilibre des marchés pétroliers face à une économie chinoise déclinante et la peur d’une récession. Elle vise, dans les faits, à soutenir les prix du pétrole, déjà dopés cet été par la crise politique au Gabon, membre de l’Opep, et la crainte de perturbations climatiques dans le golfe du Mexique.
Il faut également souligner que ce n'est que le début de la flambée des prix du pétrole. Selon des experts dans la matière, les prix vont continuer à augmenter au fur et à mesure. Ils devront atteindre les 100 dollars le baril d'ici la fin de l'année étant donné que le recul de l'offre sur les marchés internationaux se fera sentir de plus en plus.
