Les marchés pétroliers sont en ébullition. La décision de certains membres de l'OPEP de réduire leur production a fait flamber les prix du pétrole, qui atteignent leurs plus hauts niveaux depuis plus de 10 mois. Cette tendance haussière se confirme de jour en jour créant une hausse des prix des carburants dans les pays importateurs d'hydrocarbures, comme la France.
Ce mercredi 13 septembre, le baril de Brent est cédé à 91,14 USD et le brut américain West Texas Intermediate à 87,90 USD. Les prix du pétrole atteignent ainsi des niveaux très élevés. Ces prix devront encore augmenter dans les semaines à venir, selon certains experts dans le domaine. En effet, les réductions de l'offre et l'augmentation de la demande à l'arrivée des périodes de froid vont encore booster les prix du pétrole.
La banque américaine d’investissement Goldman Sachs est allée dans ce sens dans son analyse publiée récemment. Cette banque prévoit que les prix du pétrole pourraient atteindre 107 dollars d’ici la fin de l’année 2024. Goldman Sachs estime, dans son rapport, que tant que l’Arabie Saoudite et la Russie maintiendront leurs décisions de réduction de la production et des exportations de pétrole, le prix du Brent continuera de monter. L’annonce récente de la prolongation de ces réductions jusqu’à la fin de l’année 2023 a déjà propulsé les prix à un haut niveau.
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En plus de la réduction de la production saoudienne et russe, la banque américaine indique que si l’OPEP+ décidait de prolonger ses réductions au-delà de 2023, les prix continueraient de grimper. Dans le cas où cette organisation maintiendrait les réductions jusqu’à la fin de 2024, et où l’Arabie Saoudite augmenterait progressivement sa production, les prix du Brent pourraient culminer à 107 dollars au mois de décembre 2024, estime Goldman Sachs.
Cependant, dans le cas de la flambée des prix du pétrole, la banque américaine avertit que les producteurs de schiste américains pourraient augmenter leur offre pour faire baisser les prix, tout en encourageant davantage l’investissement dans les énergies propres. Il faut dire également que dans la conjoncture actuelle, les sous-investissements dans le secteur pétrolier ont lourdement impacté la production. Même si certains pays décident d'augmenter leurs quotas, ils seront face à la limite de leurs capacités.