Le récent séisme au Maroc a mis en avant les relations tendues du Royaume avec la France. Le refus des aides françaises par les autorités marocaines était un signe révélateur du malaise grandissant entre les deux pays. Cette situation a été l'occasion à la classe politique française de s'exprimer sur l'état de ces relations et surtout de faire pression sur le président français pour qu'il les renforce.
Sous les salves de ses opposants, le président est resté imperturbable. Macron a d'ailleurs appelé à éviter toute polémique sur la décision marocaine qu'il considère comme souveraine. Cependant, le débat est inévitable. Les Français continuent de s'exprimer sur le sujet. C'est dans ce contexte que la ministre française des Affaires étrangères a tenu à rassurer l'opinion publique sur l'état des relations frano-marocaines. Catherine Colonna avait même affirmé, le 15 septembre sur LCI, qu'Emmanuel Macron avait été « invité » au Maroc.
Au lieu de rassurer, l'information donnée par cette ministre a été une occasion de relancer la polémique sur le grand froid avec laquelle le Maroc répond aux propositions et déclarations de bonnes intentions françaises. En effet, une source gouvernementale marocaine a indiqué, le samedi 16 septembre, qu'une visite d'Emmanuel Macron à Rabat n'était « pas à l'ordre du jour ». Cette source dément donc l'information donnée par la ministre française.
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C'est un nouveau revers pour la diplomatie française qui se retrouve empêtré dans une situation peu reluisante en Afrique. Pourtant , la ministre interrogée sur LCI avait indiqué que le président français était invité par le roi marocain Mohamed VI à effectuer une visite d'État.
Le Maroc dément les propos de Catherine Colonna
« Le roi du Maroc a refait son invitation au président de la République il y a peu, cet été, lorsqu'ils s'étaient parlé », avait affirmé Catherine Colonna en ajoutant que « le président est invité, il nous reste à trouver des dates qui n'ont pas encore été trouvées ».
La ministre n'avait aucun doute sur cette visite, mais du côté marocain, cette visite « n'est pas à l'ordre du jour et n'est pas programmée », a affirmé une source gouvernementale marocaine à l'agence de presse officielle du pays, la MAP. Catherine Colonna s'est « donné la liberté de faire une annonce non concertée concernant une échéance bilatérale importante », a accusé cette source citée par l'agence officielle marocaine.