La stratégie pour détruire le marché noir expliquée par le ministre des Finances

Bureaux de change - Marché noir - Algérie

Le marché noir des devises en Algérie est un véritable problème pour l'économie nationale, selon de nombreux experts. Ce marché reste la véritable bourse de change à défaut des bureaux de change officiel. Depuis des années, les déclarations officielles se succèdent en promettant "une fin proche" de ce marché. Cependant, malgré toutes ces promesses, il reste prépondérant dans les opérations de change.

Il faut dire que la différence du taux entre le marché officiel et parallèle est conséquente. Cela pousse la diaspora algérienne à passer par ce circuit pour envoyer de l'argent en Algérie.  Toutefois, ces derniers temps, un espoir est né pour l'ouverture effective des bureaux de change. Plusieurs étapes ont été franchies dans la concrétisation de ce projet sur lequel le gouvernement compte pour affaiblir le marché noir des devises.

C'est dans ce sens que le ministre des Finances a abondé dans une interview accordée, jeudi 9 novembre, au journal El Watan. En effet, en réponse à une question sur la tolérance de l'Algérie vis-à-vis du marché noir des principales devises, Laaziz Faid a affirmé que "pour éviter de répéter les expériences précédentes et garantir le succès de cette opération, le gouvernement algérien prévoit de prendre un ensemble de mesures structurelles visant à réduire l’écart entre le marché officiel et le marché parallèle". Il a expliqué que "cela contribuera à absorber les transactions sur le marché parallèle de la devise". "Équilibrer l’offre et la demande de devises et renforcer la confiance sur le marché officiel sont, également, des impératifs essentiels pour assurer la réussite de cette initiative", souligne le ministre.

La stratégie du gouvernement pour contrer le marché noir

Laaziz Faid a par ailleurs indiqué que "c’est dans ce contexte qu’est intervenue la décision de réviser en profondeur la loi monétaire et bancaire, qui constitue une réponse aux évolutions du secteur bancaire et à la situation macroéconomique, qui ont soulevé d’importantes questions en matière de politique monétaire, d’évolution technologique et de gestion des risques". Pour lui, "ce nouveau cadre légal s’inscrit dans la continuité des réformes entreprises par les autorités publiques pour restructurer le secteur bancaire et financier en Algérie, afin de s’aligner sur l’économie mondiale et répondre aux exigences de la réforme économique souhaitée".

Concernant les bureaux de change, le ministre rappelle que "la mise en place de mécanismes pour l’ouverture des bureaux de change en Algérie est prévue dans le cadre de la loi n° 23-09 du 21 juin 2023, relative à la loi monétaire et bancaire. Cette loi vise à établir un cadre réglementaire structuré pour faciliter progressivement les opérations de change".

"Les activités des bureaux de change engloberont plusieurs opérations d’achat et de vente pour les résidents et les non-résidents, notamment la vente de devises pour les résidents. Ces mécanismes représentent une première étape dans la mise à jour du cadre réglementaire régissant les opérations de change, contribuant ainsi au développement de l’économie nationale", indique encore le ministre des Finances qui conclut que "les clés essentielles pour contribuer de manière significative à ce processus résident dans la sensibilisation du public à l’importance de recourir au marché officiel et aux avantages que cela peut apporter à l’économie nationale dans son ensemble, en encourageant l’utilisation de cette voie".

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