Immigration : Le ministre de la Santé contre la suppression de l'AME. Gérald Darmanin fait volte-face

Gérald Darmanin - Immigration - France

Le dossier de l'immigration occupe la scène politique et médiatique en France. La droite mène une offensive pour "pourrir" la vie aux immigrés. Plusieurs dispositions visant à durcir les conditions d'accueil en France ont été votées par ce courant politique majoritaire au Sénat. La suppression de l'Aide médicale d'État fait partie de ces dispositions votées, le 7 novembre, par cette institution.

Ainsi, le Sénat a décidé de supprimer l'Aide médicale de l'État (AME) destinée aux sans-papiers et la remplacer par une Aide médicale d'urgence (AMU). Cette réforme a été introduite par la droite sénatoriale en commission lors du débat sur la nouvelle loi sur l'immigration et l'asile porté par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Cependant, pour qu'elle soit effective, cette disposition doit être votée également par l'Assemblée nationale.

Au sein de l'Assemblée, la droite n'est pas majoritaire, le gouvernement également ne peut pas compter sur une majorité absolue dans cette assemblée. Ce qui fait penser qu'encore une fois, l'exécutif fera passer son texte de loi sur l'immigration en s'appuyant sur l'article 49/3 de la Constitution, qui lui permettra d'éviter les votes.

La question se pose donc sur la position du gouvernement sur les dispositions ajoutées par la droite dont la suppression de l'Aide médicale de l'État. Présenté comme fissurée sur cette question, le gouvernement semble rectifier le tir. En effet, le ministre de la Santé qui a, dès le début, rejeté cette disposition est rejoint par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin qui ne s'est pas opposé au début.

Immigration : Darmanin rejoint la position du ministre de la Santé

Ce dimanche 12 novembre, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a réitéré sa position concernant l'AME. Il a assuré que l'AME est « un dispositif de santé publique » et « on ne basculera jamais dans un dispositif type Aide médicale d’urgence ». Le ministre a également réagi aux menaces des 3.500 médecins salariés et libéraux, opposés à la suppression de l'AME destinée aux sans-papiers.

Les praticiens se sont engagés, à « désobéir » et « continuer de soigner gratuitement » ces malades si le dispositif devait disparaître du texte de loi sur l'immigration. Aurélien Rousseau affirme comprendre ces professionnels de la santé en ajoutant que « le gouvernement se battra pour qu’ils n’aient pas à exercer de désobéissance civile ». Il a aussi indiqué que « l’AME est un dispositif de santé publique avant tout. Si on renvoie tout sur l’hôpital, on va faire une erreur énorme ».

Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur Gerald Darmanin qui a déclaré récemment être favorable à une réforme du dispositif, a fait volte-face. Son entourage a assuré que « la réforme de l'AME ne sera pas dans le texte final adopté », après le passage à l'Assemblée nationale en décembre. « Le gouvernement est totalement aligné », comme l'a souligné le ministre de la Santé en assurant : « on ne basculera jamais dans un dispositif type aide médicale d’urgence ».

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