Les prix du pétrole ont renoué avec leur instabilité ces derniers jours. Le pétrole a perdu plus de 10 % de sa valeur en quelques mois. Les prix ont particulièrement chuté ces derniers jours en raison des doutes qui se sont installés sur la croissance économique des plus grandes économies mondiales.
Ce lundi 12 novembre, le baril de Brent, référence du pétrole algérien, est cédé à 81,58 USD et le brut américain West Texas Intermediate est passé en dessous des 80 dollars pour la première fois depuis plusieurs mois. Il est cédé à 77,33 USD. Les économistes expliquent cette chute par la morosité qui caractérise les plus grandes économies du monde qui n'arrivent pas à sortir de l'engrenage du recul de la croissance. Il s'agit notamment de l'économie chinoise et de la zone euro.
Toutefois, cette analyse n'est pas partagée par l'Arabie Saoudite qui accuse les spéculateurs d'être derrière le recul des prix. L'organisation des pays producteurs du pétrole (OPEP) abonde également dans le même sens. Elle a déclaré, ce lundi 13 novembre, que les fondamentaux du marché pétrolier restaient solides. Cette organisation a également accusé les spéculateurs d'être à l'origine de la chute des prix. Pour appuyer son optimisme, l'OPEP a relevé légèrement sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2023, et a gardé sa prévision relativement élevée pour 2024.
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Prix du pétrole : l'OPEP considère que le marché est sain
Dans un rapport mensuel, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a déclaré que le marché était sain malgré des "sentiments négatifs exagérés". L'OPEP a cité les fortes importations chinoises, les risques mineurs de baisse de la croissance économique et un marché physique du pétrole robuste. Cela pour dire que la baisse des prix du pétrole n'est pas naturelle.
"Les données récentes confirment la solidité des grandes tendances de la croissance mondiale et la bonne santé des fondamentaux du marché pétrolier", affirme donc cette organisation qui a ajouté que "les prix du pétrole ont eu tendance à baisser ces dernières semaines, principalement sous l'impulsion des spéculateurs des marchés financiers". Il faut cependant souligner que le rapport de l'OPEP a révélé que sa production de pétrole a augmenté en octobre malgré les promesses de réduction de l'offre, grâce à des augmentations en Iran, en Angola et au Nigeria.