Le pétrole traverse une période délicate. Les prix de l'or noir n'arrivent pas à reprendre avec la tendance haussière depuis plusieurs jours malgré les assurances de l'Opep sur la solidité du marché. Les facteurs favorisant la baisse de ces prix se multiplient ces derniers jours et plombent un marché déjà fragilisé par les perspectives économiques mondiales moroses.
Ce jeudi 16 novembre, les prix du pétrole ont encore reculé. Le baril de Brent, référence du pétrole algérien, est cédé à 80,92 USD et le brut américain West Texas Intermediate à 76,55 USD. Le recul des prix semble donc être une fatalité pour le pétrole dans cette conjoncture mondiale. Les cours sont impactés par les signaux d'une augmentation de l'offre en provenance des Etats-Unis ainsi que les inquiétudes concernant la morosité de la demande d'énergie en Chine.
Tina Teng, analyste des marchés chez CMC Markets à Auckland explique le recul des prix par "les inquiétudes concernant un taux de production américain record ont exercé une nouvelle pression sur les prix du pétrole, s'ajoutant à des perspectives de demande déjà inquiétantes". En effet, les stocks de brut américains ont augmenté de 3,6 millions de barils la semaine dernière pour atteindre 421,9 millions de barils, selon l'Administration américaine d'information sur l'énergie (EIA).
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Les prix du pétrole impactés aussi par la morosité de l'économie chinoise
Ces stocks dépassent ainsi de loin les attentes des analystes qui tablaient, selon Reuters, sur une hausse de 1,8 million de barils. Par ailleurs, la production américaine de brut s'est maintenue à un niveau record de 13,2 millions de barils par jour. Ces facteurs rassurants sur l'offre ont donc impacté les prix.
D'un autre côté, la demande chinoise du pétrole a reculé en raison de l'affaiblissement de la demande de combustibles industriels et de la réduction des marges de raffinage. Toutefois, la situation devrait s'améliorer pour ce pays étant donné que l'activité économique devrait suivre le rythme rapide et la croissance des ventes au détail qui ont dépassé les attentes. Le secteur immobilier chinois ne va cependant pas bien. Les prix des nouveaux logements ont chuté pour le quatrième mois consécutif en octobre. Cela impacte considérablement l'économie de ce pays.