Les brouilles puis les réchauffements caractérisent les relations algéro-françaises depuis des décennies. En effet, après plusieurs mois d'apaisement, les relations se sont encore détériorées suite à l'affaire dite "Amira Bouraoui". Une affaire qui a installé le froid entre l'Algérie et la France. Toutefois, ces derniers temps, il semble que Paris veut relancer le processus de rapprochement entre les deux pays. Emmanuel Macron a multiplié les messages à l'adresse de Abdelmadjid Tebboune et les hauts responsables commencent à bouger pour détendre des relations très complexes.
C'est dans cette conjoncture marquée par une offensive sur l'immigration et également contre l'accord de 1968 sur cette question que le ministre de français de l'Intérieur Gérald Darmanin s'était rendu à Alger pour une visite de 2 jours. Quelques jours après cette visite, le ministre des Finances, Laaziz Faid, a reçu l’ambassadeur de France, Stéphane Romatet.
Lors de cette rencontre qui a eu lieu le 15 novembre, les deux responsables ont évoqué les moyens de renforcement des relations économiques et financières bilatérales, selon un communiqué du ministère des Finances. Les deux responsables ont donc fait le point sur « l’état des relations économiques et financières bilatérales, ainsi que les voies et moyens à mettre en œuvre pour les développer et les renforcer, dans un intérêt mutuel ».
L'ambassadeur Stéphane Romatet a salué les efforts déployés par l'Algérie
Laaziz Faid a également abordé pendant cette rencontre les réformes économiques et financières engagées par Alger en vue de faire face aux défis de développement économique et social, ajoute le communiqué qui souligne que les efforts de modernisation des finances publiques et les perspectives de réforme dans les secteurs économiques, visant l’amélioration du climat des affaires et la promotion de l’investissement national et étranger, ont été au centre des discussions.
De son côté, l'ambassadeur de France à Alger a salué les efforts déployés par le pays en matière de réformes économiques. Il a par ailleurs mis en avant « la satisfaction des entreprises françaises en Algérie, de l’amélioration du climat économique global ainsi que l’intérêt porté par celles-ci au marché algérien et ses potentialités », selon le communiqué du ministère des Finances. En ce qui concerne la coopération bancaire, les deux parties ont souligné « un dynamisme croissant de partenariat entre les deux pays, comme en témoigne la participation active des banques françaises dans le secteur bancaire en Algérie et l’ouverture prochaine d’une filiale d’une banque algérienne en France ». Le ministre et l'ambassadeur « se sont engagés à intensifier les échanges pour renforcer les relations économiques et financières bilatérales », conclut le communiqué.