Les marchés pétroliers sont instables en cette fin de l'année. Les prix de pétrole qui ont connu un recul considérable pendant plusieurs jours, remontent peu à peu, mais sans toutefois atteindre le seuil symbolique des 80 dollars. La demande de l'or noir ne décolle pas et les investisseurs hésitent à investir dans ce secteur.
Pour juguler le recul des prix, l'OPEP a réaffirmé le 30 novembre sa volonté de soutenir les prix du pétrole en réduisant l'offre et en annonçant de nouvelles coupes dans la production de pétrole pour 2024. La décision de l'OPEP n'a pas suffi à calmer les marchés. Au contraire, les prix ont continué à chuter. Toutefois, ces derniers jours, les prix remontent. Ils ont été positivement impactés, par la dernière décision de politique monétaire de la Fed, qui laisse entrevoir aux marchés la possibilité de baisse des taux dès l'an prochain. Les prix ont également bénéficié des annonces sur les prévisions de la hausse de la demande dans les prochaines semaines.
Ce mardi, les prix maintiennent leurs gains des derniers jours. Le Brent, référence du pétrole algérien, se négocie à 77,90 USD. De son côté, le brut américain West Texas Intermediate est cédé à 72,80 USD. Ces prix sont notamment soutenus par la baisse des exportations de la Russie et par les attaques des Houthis contre des navires en mer Rouge, qui ont fait craindre une perturbation de l'approvisionnement en pétrole. Tony Sycamore, analyste chez IG explique que "le mauvais temps en Russie a joué un rôle dans l'ouverture plus forte ce matin, tout comme l'attaque des Houthis sur les navires proches du Yémen".
La Russie décide de renforcer sa réduction des exportations de pétrole
C'est dans cette conjoncture que la Russie a déclaré qu'elle renforcerait la réduction des exportations de pétrole en décembre, potentiellement de 50.000 barils par jour ou plus, plus tôt que promis. La Russie qui s’était déjà engagée à réduire ses exportations de 300'000 b/j de mai-juin, et à les maintenir à ce niveau jusqu’à la fin de l’année, continue donc d'agir pour soutenir les prix du pétrole. Cette nouvelle coupe dans la production russe s'ajoute ainsi à celle de 500'000 barils par jour annoncé pour la période allant du 1e janvier à la fin mars 2024.
