L'Algérie débute son nouveau mandat au Conseil de sécurité de l'ONU

Depuis le premier janvier 2024, l'Algérie est membre non-permanent du Conseil de sécurité de l'Organisation des nations unies (ONU). Elle fait partie des 10 membres de ce Conseil dont le mandat dure deux années, aux côtés des cinq membres permanents que sont les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la Grande Bretagne et la France. L'Algérie y a été élue au même titre que quatre autres pays, en l'occurrence la Sierra Leone, la Corée du Sud, la Slovénie et le Guyana.

Le nouveau mandat de l'Algérie, le quatrième de son histoire, durera deux années, soit du 1er janvier 2024 au 31 décembre 2025, et ce, après que 184 pays sur 193 ayant participé au vote, ont accordé, le 6 juin 2023, leurs voix à l'Algérie, soit 95 % des votants. C'est la quatrième fois que l'Algérie est élue membre non-permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, après les mandats de 1968-1969, de 1988-1989 et 2004-2005 et c'est le diplomate Amar Bendjama qui aura la lourde tache de représenter l'Algérie au Conseil de sécurité durant ce nouveau mandat, et ce, en sa qualité d'ambassadeur d'Algérie et représentant permanent auprès des Nations unies, à New York.

Les priorités de l'Algérie au sein du Conseil de sécurité de l'ONU

Selon une dépêche de l'Agence de presse officielle, APS, l'Algérie aura plusieurs priorités pour son nouveau rôle au sein du Conseil de sécurité de l'ONU, notamment la question du renforcement des règlements pacifiques, la consolidation des partenariats et le soutien au rôle des organisations régionales. Aussi, la promotion de la place de la femme et de la jeunesse dans les processus de paix et le renforcement de l'efficacité de la lutte internationale contre le terrorisme

Politique Déclaration lunaire de la députée Sarah Knafo sur l'Algérie

L'Algérie ne va pas oublier son statut de pays africain durant ce nouveau mandat diplomatique et ne manquera pas d'activer la demande d'augmentation du nombre de sièges non-permanents des pays africains au sein du Conseil de sécurité. L'Algérie défendra l'augmentation de leur nombre de 3 à 5, conformément aux recommandations du "Consensus d'Ezulwini" adoptées par l'Union africaine. Si l'Algérie est décidée à contribuer à l'unification de la voix du continent sur les questions prioritaires de l'Afrique et ses aspirations légitimes, elle n'oublie pas qu'elle a aussi un rôle en tant que pays de "l'espace arabe" que le continent se partage par alternance avec le continent asiatique.

L'Algérie plaidera en faveur de la réforme du Conseil de sécurité

Par ailleurs, l'Algérie fera partie des nations qui plaideront en faveur de la réforme du Conseil de sécurité, dans le but d'établir un système international plus représentatif, juste et équilibré. Cette réforme est d'une grande importance vu le contexte international actuel, marqué par de nombreuses crises et des changements géopolitiques, mais aussi les menaces multiples auxquelles le continent africain est confronté, à l'instar du terrorisme, des guerres, des changements climatiques et des crises sanitaire, énergétique et alimentaire.

Il importe de rappeler que l'Algérie sera membre non-permanent du Conseil de sécurité aux côtés de deux autres pays africains, la Sierra Leone qui a été élue en juin comme l'Algérie ainsi que le Mozambique qui a entamé son mandat le 1er janvier 2023 pour quitter l'Institution à la fin de l'année en cours. Les autres membres non-permanents du Conseil sont l'Equateur, le Guyana, le Japon, la Corée du Sud, Malte, la Slovénie et la Suisse. Ils sont donc en tout 10 pays à occuper ce poste non-permanent aux côtés des membres permanents habituels que sont la Russie, les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la Grande Bretagne et la France.


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