Les objets volés en France revendus en Algérie : un gang de receleurs démantelé

Un réseau de voleurs et de receleurs sévissant entre la France et l'Algérie a été démantelé. Les têtes pensantes de ce trafic ont été condamnées, vendredi 15 mars, à de lourdes peines par le tribunal judiciaire de Bordeaux.

Selon Sud-Ouest, neuf individus étaient impliqués dans ce réseau spécialisé dans le vol et le recel en bande organisée. Le butin : téléphones portables, ordinateurs, montres, consoles de jeux, lunettes de luxe, bijoux, parfums et maquillage. Les objets étaient ensuite envoyés en Algérie pour les revendre.

Adem G. et Sofiane Mouley M., considérés comme les cerveaux de l'opération, ont été condamnés respectivement à six ans de prison et 50'000 euros d'amende, et à cinq ans de prison. Les autres membres du réseau ont écopé de peines allant de deux ans de prison avec sursis à quatre ans de prison ferme.

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L'enquête, menée depuis 2022 par le groupe spécialisé dans la lutte contre les vols violents et les activités délictueuses des mineurs non accompagnés, a mobilisé 60 policiers. La collaboration entre les autorités françaises et algériennes a été essentielle pour démanteler ce réseau international.

Un véritable trésor de biens volés qui devaient être envoyés vers l'Algérie

Lors des perquisitions, un véritable trésor de biens volés a été découvert : 67 téléphones portables, 23 ordinateurs, 111 montres, 10 consoles de jeux, 50 paires de lunettes de luxe, ainsi que des centaines de bijoux, parfums et produits de maquillage, sans oublier 50 survêtements neufs de grandes marques.

Les biens volés provenaient de vols à la tire dans les transports en commun, de cambriolages et de vols à la roulotte. Ces objets étaient ensuite revendus à des prix dérisoires à des receleurs qui, une fois en Algérie, les commercialisaient à des prix bien plus élevés. Certains appareils électroniques étaient même restaurés et reconfigurés par un expert en informatique, Ahmed K., condamné à quatre ans de prison, dont deux avec sursis probatoire.

Le transporteur des biens volés, Mohamed Essaïd K., a été appréhendé à son arrivée à l'aéroport de Mérignac en provenance d'Algérie. Il a admis son implication dans le transport de ces objets vers Oran, minimisant cependant son rôle dans l'organisation. Malgré ses déclarations, il a été condamné à trois ans de prison ferme.

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