Après la viande rouge et le poulet, l’Algérie va importer la sardine, et ce, afin de stopper la flambée des prix qui frappe ce produit à large consommation. L’annonce a été faite, par Abderrahmane Hentour, directeur au ministère de la Pêche et des productions halieutiques.
« Nous avons étudié de nombreuses demandes d’importation de certains produits de la pêche en provenance des pays voisins, comme la Tunisie et la Mauritanie, dans le but de couvrir une partie des besoins du pays après que l’Algérie a connu une période très difficile, principalement liée aux fluctuations météorologiques et à l’évolution des courants marins », a en effet déclaré mardi le même directeur sur les colonnes du journal arabophone El Khabar.
Le gouvernement a déjà lancé l’opération d'importation puisque un premier lot de 10 tonnes de la sardine importée est déjà arrivé dans les wilayas de l’est du pays en provenance de la Tunisie, a fait savoir la même source. Elle est proposé entre 400 et 500 dinars le kilo. « Des quantités supplémentaires de sardines sont attendues dans le but de créer un équilibre et une stabilité des prix qui atteignent aujourd’hui des chiffres records », a encore déclaré Abderrahmane Hentour.
L'Algérie veut faire face à la flambée du prix de la sardine
Assurant que la sardine importée « respecte toutes les conditions de conservation et de distribution», Abderrahmane Hentour a également affirmé que l’opération se « poursuivra tout au long du mois du Ramadhan ».
Le directeur en question a cité une étude du ministère de la pêche et des Productions halieutiques, pour faire savoir que la production de l’Algérie en la matière « diminue chaque année entre les mois de décembre et mai par rapport à celle enregistrée entre les mois de mai et novembre, où la capacité de production atteint entre 6000 et 7000 tonnes avec une stabilisation des prix ». Une situation qui n’est pas sans conséquences sur le prix de ce produit qui flambe vertigineusement atteignant 1400, voire 1500 dinars le kilo.
