Voici pourquoi la Grande mosquée de Paris tient à la Nuit du doute

La Grande mosquée de Paris a rendu public un communiqué dans lequel elle a expliqué pourquoi elle tient encore et toujours à la Nuit du doute pour déterminer la date de l’Aïd et du premier jour du mois de Ramadan, malgré les avancées scientifiques et astronomiques.

Il est connu que le premier jour du Ramadan et de l’Aïd el Fitr sont fixés durant la nuit de doute. Une pratique aussi vieille que l’islam qui consiste à guetter la naissance de la nouvelle lune et se prononcer ensuite sur la date des deux évènements. Ainsi, si le nouveau croissant lunaire est observé, le premier jour du Ramadan ou de l’Aïd sont déclarés pour le lendemain et pour le surlendemain si, au contraire la nouvelle lune n’apparait pas.

Force est de constater cependant qu’on n’attend plus cette nuit pour se prononcer sur le sujet. Le premier jour du Ramadan et de l’Aïd sont arrêtés plusieurs jours, voire plusieurs semaines, avant le rendez-vous, et ce, en se basant sur des données scientifiques.

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C'est cependant une tendance qui ne fait pas l’unanimité et suscite la polémique. En France, le sujet fait débat après que le Conseil français du culte musulman (CFCM) a fixé la date de l’Aïd el Fitr 2024 alors que la Grande mosquée de Paris a annoncé que cette date sera arrêtée durant la nuit du doute fixée au lundi 8 avril.

La Nuit du Doute, bien plus qu'une simple observation du ciel

Dans ce sens, la Grande mosquée de Paris a publié un communiqué pour expliquer pourquoi il tient à la Nuit du doute.  « La "Nuit du Doute" est bien plus qu'une simple observation du ciel à la recherche du croissant de lune », a ainsi écrit la Grande mosquée de Paris dans son document.

« Aussi, réduire la Nuit du Doute à une date qui valide, en Islam, depuis l’observation du ciel et l’apparition du premier croissant de lune, à la fois le commencement et le terme du mois de Ramadan, c’est ôter à ce rituel toute sa dimension spirituelle et religieuse ».

Pour le même organisme, « ignorer cette nuit sous prétexte que la technologie moderne nous permet des calculs précis serait comme négliger l'appel à la prière simplement parce que nous avons des montres où des appareils connectés ». « Aussi précises soient-elles, toutes ces méthodes modernes de calculs ne sauraient remplacer les signes et les sources de la foi », ajoute la Grande mosquée de Paris dans le même communiqué.

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La GMP réitère enfin son attachement à cette tradition en France se disant « soucieuse de préserver le patrimoine historique islamique et de renforcer le lien avec les musulmans du monde entier ».


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