En France, l’abattage rituel des animaux, notamment à l’occasion de l’Aïd el-Kébir, est soumis à une règlementation. Tout abatage en dehors des structures réservées à cet effet est considéré illégal, donc passible de sanctions. Cependant, malgré cet arsenal juridique, de nombreux citoyens ont souvent recours à des abattoirs clandestins pour le sacrifice du mouton à l’occasion de cette fête musulmane.
À chaque fête de l’Aïd al-Adha, appelée aussi Aïd el-Kébir - la grande fête musulmane - les préfectures françaises rappellent les règles en vigueur concernant l'abattage halal des animaux. En effet, cette opération est strictement encadrée en France. Il est interdit de procéder à l'abattage en dehors de sites agréés par les préfectures. Ces sites, temporaires ou permanents, font l'objet de contrôles rigoureux par les services vétérinaires afin de garantir le respect des normes sanitaires et de protection animale.
Cependant, de nombreux citoyens n’hésitent pas à recourir à l’abattage clandestin des moutons à l’occasion de cette fête musulmane. C’est ce qui s’est passé dimanche 16 juin, dans un village en France. Selon Le Parisien, les gendarmes ont découvert dans l’après-midi de ce premier jour de l'Aïd al-Adha un hangar transformé en abattoir clandestin de moutons dans le village de Boissy-Fresnoy, dans la commune du Valois.
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Un abattoir clandestin découvert dans l'Oise, 33 moutons sauvés
Des promeneurs ont été surpris par des allées et venues suspectes devant un hangar de Boissy-Fresnoy, un village situé dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France. Des voitures arrivaient et repartaient presque aussitôt. Alertés, les gendarmes sont arrivés sur place et ont vu plusieurs individus s’enfuir en courant dans toutes les directions, rapporte le journal parisien.
À l’intérieur du hangar, les gendarmes découvrent 11 carcasses de moutons. Les animaux gisent à même le sol, égorgés, en partie évidés et découpés dans cet abattoir clandestin. À côté des carcasses, 33 moutons vivants ont été également découverts. Ces derniers ont donc échappé au sacrifice grâce à l’intervention des gendarmes. Plusieurs éleveurs ont proposé de les récupérer, mais ces animaux seront finalement confiés aux services compétents de la préfecture.
D’après les premiers éléments de l’enquête, le hangar est loué à l’année à une personne qui ne réside pas sur place. Les gendarmes pensent que le local a dû être sous-loué et cherchent désormais le locataire. Alors que les responsables de cet abattoir clandestin sont en fuite, trois individus ont été interpellés par les militaires et entendus. Ils viennent tous de la région parisienne et ne semblent pas avoir de lien direct avec ces faits, précise Le Parisien. Ils seront contactés ultérieurement dans le cadre de l’enquête.