Encadrée par la loi, la fête de l’Aïd al-Adha en France n’échappe pas pour autant aux infractions liées souvent au transport et à l’abattage des moutons. C’est le cas avec cette affaire d’une quarantaine de moutons retrouvés entassés dans un appartement de 12 m² d’une cité à Nice, au sud de la France.
Encore une affaire entachant la fête de l’Aïd el-Kebir en France. Alors que les musulmans de ce pays s’apprêtent à célébrer la fête du sacrifice ce mercredi 28 juin, les médias de l’Hexagone ont rapporté qu’une quarantaine de moutons, destinés vraisemblablement au sacrifice à la fête de l’Aïd el-Kebir, ont été découvert dimanche 25 juin entassés dans une seule pièce de 12 m² d’un appartement dans une cité à Nice.
Cette affaire, qui intervient quelques jours après celle des 40 moutons saisis chez un particulier d’Osny, qui les parquait dans son jardin, a soulevé encore une fois un tollé chez une partie de la classe politique en France. Selon plusieurs médias, des policiers de la Brigade anticriminalité (BAC) ont découvert dimanche 25 juin, un « élevage et un abattoir sauvage » à la cité des Liserons, à l’est de Nice.
Aïd el-Kebir : Un « abattoir sauvage » découvert dans un appartement à Nice
Selon Le Figaro, les policiers ont été attirés par l’allure de deux hommes qui sortaient d'un bâtiment au numéro 8, impasse des Liserons. Ces derniers étaient, en effet, couverts de sang. Intrigués, les policiers se sont rendus dans la tour pour l'inspecter. C'est finalement dans une seule pièce de 12 m² d’un appartement, propriété du bailleur social Côte d'Azur Habitat, qu'ils ont découvert une quarantaine de moutons, dont l'un venait tout juste d'être égorgé, précise le journal.
Une source policière citée par Le Figaro parle d' « un véritable abattoir sauvage dans la cité ». Les deux suspects ont été aussitôt appréhendés et placés en garde à vue. Selon toute vraisemblance, les moutons devaient être sacrifiés dans le cadre de l'Aïd-el-Kébir, ajoute la même source. Sur Twitter, le premier adjoint au maire de Nice, Anthony Borré, a dénoncé une « histoire sordide » et indiqué que le bailleur allait déposer plainte dès lundi matin et qu'un éleveur se chargerait de récupérer « ces pauvres animaux ».
Affaire des moutons aux Liserons: les agents de @coteazurhabitat contrôlent régulièrement les logements vacants du quartier pour s’assurer qu’ils ne soient pas squattés. Vendredi dernier, la porte anti squat de cet appartement était là. Les moutons non. Aucune alerte du voisinage pic.twitter.com/nvWXz4X6ES
— Anthony Borré (@anthony_borre) June 26, 2023
Cette affaire a fait réagir plusieurs politiciens de la droite et de l’extrême droite. C’est le cas du député des Alpes-Maritimes et président LR, Éric Ciotti, qui a insisté pour que les auteurs soient « lourdement condamnés ». « Cela commence par le retrait de leur logement social ! » a-t-il écrit dimanche sur Twitter. « Il faut mettre fin à ces pratiques qui relèvent de la maltraitance animale », ajoute-t-il dans un autre tweet publié ce lundi.
Aux #Liserons, 40 moutons ont été parqués dans un abattoir clandestin de 12m2 dans un appartement d’une résidence de Côte-d’Azur Habitat.
Que fait le bailleur social ?
Il faut mettre fin à ces pratiques qui relèvent de la maltraitance animale ! pic.twitter.com/ICE5UErP1c
— Eric Ciotti (@ECiotti) June 26, 2023