Les Algériens ont été surpris ces derniers mois par des augmentations successives du prix du café. De 280 dinars le paquet de 250 grammes, le café moulu est passé à 400 dinars pour certaines marques. Mais si la hausse des prix du café sur les marchés internationaux peut expliquer cette flambée en Algérie, elle ne justifie cependant pas l'ampleur de cette hausse. Ce qui a amené le gouvernement à prendre des mesures.
En effet, le prix du café a connu une hausse vertigineuse en Algérie et la colère des consommateurs est visible. Surtout que dans les cafés maures le prix de la tasse de café a presque doublé, passant de 30 à 50 dinars en un laps de temps record. Ce qui a amené de nombreux Algériens à appeler au boycott du café tant que cette augmentation des prix, partiellement injustifiée, n'est pas annulée.
De son côté, le gouvernement algérien est conscient de cette problématique qui occupe les esprits des Algériens. Il est compréhensible que la hausse du prix du café sur les marchés internationaux ait un impact sur son prix en Algérie, mais la hausse des prix du café est jugée disproportionnée par les Algériens, particulièrement ceux qui consomment plusieurs tasses par jour.
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Les mesures que le gouvernement algérien a prises pour faire face à la hausse des prix du café
C'est ainsi que des membres du gouvernement de Nadir Larbaoui, en présence du Premier ministre lui-même, se sont réunis, samedi 27 juillet, avec des opérateurs économiques, notamment le président de l'organisation patronale, Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula, et ce, afin de trouver des solutions à cette situation que beaucoup d'Algériens considèrent comme une crise.
À l'issue de cette réunion, le gouvernement de Nadir Larbaoui a pris trois mesures destinées à faire face à cette flambée des prix du café. À ce titre, le premier ministère a rendu public un communiqué dans lequel, il est annoncé la décision d'instaurer « un soutien fiscal aux opérateurs économiques actifs dans ce domaine >.
Aussi, le gouvernement algérien a décidé de plafonner les marges bénéficiaires à toutes les étapes de la commercialisation du café en Algérie. Soit de l'importation, à la distribution au détail, en passant par le gros. Le gouvernement de Nadir Larbaoui a, en outre, estimé nécessaire de créer, par le biais des autorités douanières, un couloir vert spécial pour les importateurs de café, et ce, dans le but de faciliter les procédures d'importation.
Enfin, il reste à savoir si ces mesures visent précisément à faire baisser les prix du café, un produit très prisé par les Algériens, ou bien seulement à amortir la forte hausse des prix ou à empêcher de nouvelles augmentations. L'avenir proche nous le dira depuis les étagères des supérettes et des grandes surfaces, et même des cafétérias et des cafés maures.