L'Algérie a-t-elle suspendu la reprise de ses ressortissants expulsés de France ? Selon certains organes de la presse française, Alger aurait passé cette mesure en réponse à la décision des autorités françaises de soutenir le plan marocain dans le conflit du Sahara occidental.
Nouvelle embrouille diplomatique entre Alger et Paris. Après la décision de l'Élysée de soutenir le Maroc dans le conflit du Sahara occidental, l'Algérie a décidé de rappeler son ambassadeur en France signant ainsi un nouvel épisode d'une crise entre les deux pays.
Une crise qui risque de ne pas être sans conséquences sur le plan économique et commercial, dont les retombées pourront toucher les particuliers parmi les investisseurs algériens et français. Les ressortissants algériens établis dans l'Hexagone ont, en outre, exprimé leurs inquiétudes quant à une éventuelle suppression ou du moins une réduction du nombre de rotations aériennes et maritimes de et vers la France.
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Le spectre du scénario espagnol plane, en effet, sur les esprits, tant en Algérie qu'en France. Selon des indiscrétions, Alger serait déjà passée à l'action en représailles à la décision française dans le conflit du Sahara occidental. En effet, indique-t-on, Alger aurait décidé de suspendre sa collaboration dans la lutte contre l'émigration clandestine vers la France.
Une collaboration qui consiste à récupérer les ressortissants jugés indésirables en France, et ce en leur délivrant des laissez-passer consulaires à ces derniers. Des sources concordantes, dont des organes de la presse française1, indiquent que les hautes autorités de l'Algérie auraient suspendu cette collaboration bloquant ainsi l'opération portant le départ des Algériens expulsés de France.
Que fera la France ?
Il y a lieu de souligner que sans ce laissez-passer consulaire, les ressortissants algériens faisant objets d'une expulsion en France ne peuvent pas rentrer en Algérie. Ce qui est, pour les autorités françaises un problème de taille dans la lutte contre l'émigration clandestine. Il est à se demander, cependant, que fera la France contre cette décision qui risque de chambouler ses plans.