L'Algérie tient toujours à rejoindre les BRICS ?

L'Algérie nourrit depuis plusieurs années l'ambition de rejoindre le groupe des BRICS. Cette alliance, composée du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de la Chine et de l'Afrique du Sud, représente un pôle économique et politique de premier plan à l'échelle mondiale.

Lors du récent Forum municipal international des BRICS, tenu mardi à Moscou, la représentante algérienne, Nadjiba Djilali, présidente de l'Assemblée populaire de la Wilaya d'Alger, a réaffirmé l'engagement de son pays à intégrer cette alliance économique influente, rapporte l'Agence de presse russe Tass. Pourtant, en octobre dernier, le chef de l'État algérien Abdelmadjid Tebboune a tranché sur la question de l'adhésion au BRICS, en affirmant que le dossier était « clos », suite au rejet de la demande algérienne, deux mois auparavant.

S’agit-il d’un changement de position de l’Algérie ? En tous cas, les membres des BRICS seraient actuellement prêts à accueillir l’Algérie après un premier refus en août 2023. En effet, sur les six pays qui ont été ajoutés, l’année dernière, quatre seulement ont validé leur intégration. L’Argentine a refusé finalement de rejoindre le groupe tandis que l’Arabie saoudite n’a pas encore validé son entrée.

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Actuellement, les BRICS, en tant que coalition des principales économies émergentes, cherchent à accroître leur influence dans les affaires mondiales. L'Algérie, avec son positionnement stratégique en Afrique du Nord et son rôle de fournisseur clé d'énergie, présente des atouts indéniables pour le groupe. De plus, l'Algérie partage avec les BRICS une vision commune de la nécessité de réformer l'ordre mondial pour le rendre plus équitable et représentatif des économies émergentes.

Adhésion aux BRICS : L'Algérie prépare-t-elle le terrain ?

Avec cette intervention lors du forum tenu à Moscou, l'Algérie prépare-t-elle le terrain pour une future adhésion aux BRICS, en réchauffant ses relations bilatérales avec les membres actuels du groupe et en tissant des liens actifs aux forums internationaux ? Aucune hypothèse n'est à écarter, d'autant plus que le prochain sommet aura lieu en octobre prochain en Russie. L'Algérie sait que si elle intègre le groupe, elle pourrait bénéficier d'investissements directs étrangers, d'accords commerciaux préférentiels et d'une coopération dans des secteurs-clés comme les infrastructures, l'agriculture et les technologies.

Il faut dire que l'ambition de l'Algérie de rejoindre les BRICS s'inscrit dans une perspective stratégique de long terme. En adhérant à ce groupe, l'Algérie vise à renforcer sa position sur la scène internationale, à diversifier son économie et à améliorer ses investissements. Bien que d’énormes défis restent à relever, les potentialités offertes par cette adhésion sont considérables.


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