Nationalité italienne : Vers une nouvelle simplification ?

L'accès à la nationalité italienne pourrait être facilité pour les étrangers. En effet, une proposition de réforme de la loi sur la citoyenneté sera étudiée prochainement, visant à réduire la durée de résidence minimale à 5 ans.

La loi actuelle sur la nationalité italienne impose une durée de résidence minimale de dix ans pour que les étrangers puissent demander la citoyenneté. Cette exigence est l'une des plus strictes en Europe et constitue un obstacle à l'intégration des migrants. De plus, cette règle s'applique également aux enfants nés en Italie de parents étrangers, qui doivent attendre jusqu'à leur majorité pour obtenir la nationalité, même s'ils ont passé toute leur vie dans le pays.

Face à ces restrictions, le parti Forza Italia a proposé une réforme visant à réduire la durée de résidence requise pour obtenir la nationalité italienne à cinq ans. Cette proposition s'inspire des législations d'autres pays européens où les délais sont souvent plus courts. Pour que cette proposition de loi soit examinée par le Parlement, elle doit recueillir 500'000 signatures. À ce jour, environ 100'000 signatures ont été recueillies, avec une échéance fixée au 30 septembre. Un pari réalisable selon les initiateurs de ce projet.

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L'adoption de cette réforme pourrait avoir un impact direct sur la vie de nombreux migrants résidant en Italie. En particulier, ceux qui ont déjà passé plusieurs années dans le pays pourraient voir leur chemin vers la citoyenneté facilité. La proposition inclut également une mesure aux jeunes ayant suivi dix ans d'enseignement obligatoire en Italie, afin d'obtenir automatiquement la nationalité.

La reforme se heurte à des obstacles

En 2022, près de 865'000 élèves sans nationalité italienne étaient inscrits dans les établissements scolaires du pays, ce qui souligne l'importance de cette réforme pour leur avenir. Mais malgré le soutien croissant pour cette proposition, plusieurs obstacles subsistent. Les tentatives passées de modifier la loi sur la citoyenneté n'ont pas abouti. En 2015, une proposition similaire n'a pas été sérieusement discutée au Parlement. Actuellement, des personnalités politiques influentes expriment des doutes quant à la probabilité que cette nouvelle proposition soit débattue. Par exemple, Rossano Sasso du parti Lega a déclaré que les priorités du gouvernement ne sont pas centrées sur cette question.

Malgré ces obstacles, diverses organisations de la société civile continuent de soutenir activement cette réforme. Des groupes tels qu'Italiani senza Cittadinanza et Conngi militent depuis longtemps pour que les lois sur la citoyenneté soient révisées afin de mieux refléter la réalité multiculturelle du pays. Ces organisations considèrent que cette réforme est essentielle non seulement pour l'intégration des migrants, mais aussi pour les jeunes nés et éduqués en Italie.


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