L'Algérie a annoncé officiellement la décision de réinstaurer l'obligation de visa pour les étrangers détenteurs du passeport marocain souhaitant entrer sur son territoire. Cette mesure, annoncée par le ministère algérien des Affaires étrangères, représente une nouvelle escalade dans les relations entre les deux pays, déjà marqués par des tensions diplomatiques.
Jusqu'en 2021, les citoyens algériens et marocains pouvaient voyager librement entre leurs deux pays. Cependant, la rupture des relations diplomatiques cette année, a mis fin à cette période de libre circulation. L'Algérie avait alors décidé de fermer ses frontières en raison d'actes qu'elle considérait hostiles de la part du Maroc. « Le Gouvernement algérien a décidé de rétablir, avec effet immédiat, l'obligation d'obtention du visa d'entrée au territoire national pour tous les ressortissants étrangers détenteurs de passeport marocain », indique un communiqué du ministère algérien des affaires étrangères relayé par l'APS.
La réinstauration du visa pour les Marocains marque donc la fin d'une exception qui avait perduré pendant des décennies. Désormais, tous les citoyens marocains devront obtenir un visa avant d'entrer en Algérie, une mesure qui s'applique sans exception, souligne le communiqué.
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Les motifs de la réinstauration du visa pour les Marocains
« Profitant du régime d'exemption des visas, malheureusement, le Royaume du Maroc s'est livré à diverses actions attentatoires à la stabilité de l'Algérie et à sa sécurité nationale, avec l'organisation à grande échelle, de réseaux de crime organisé, de trafic de drogue et d'êtres humains, de contrebande, d'immigration clandestine et d'actes d'espionnage, ainsi que le déploiement d'agents de renseignements sionistes, détenteurs de passeports marocains, pour accéder librement au territoire national. Ces actes constituent une menace directe sur la sûreté nationale de notre pays et imposent un contrôle ferme et strict de tous les points d'accès et de séjour en territoire national », précise le ministère des Affaires étrangères.