Un réseau international de passeurs qui organise le trafic de migrants depuis l'Algérie vers l'Espagne, a été démantelé par les autorités espagnoles. Cette opération a révélé l'ampleur d'un système criminel complexe qui a permis l'entrée illégale d'au moins 70 migrants, principalement algériens et syriens.
La police espagnole a indiqué dans un communiqué publié ce jeudi 24 octobre 2024, que l'opération policière a été menée dans plusieurs régions, notamment à Madrid et en Andalousie, où des arrestations ont eu lieu. Plusieurs personnes ont été interpellées, dont le chef présume du réseau. Les enquêteurs ont découvert que ce groupe était responsable de l'introduction de migrants en Espagne via des embarcations, souvent dans des conditions précaires et dangereuses.
Les migrants étaient principalement transportés depuis les côtes algériennes vers des destinations comme Almería et Murcie. Une fois arrivés, ils étaient pris en charge par des membres du réseau qui leur offriraient un hébergement temporaire avant d'organiser leur transit vers d'autres pays européens.
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Les migrants payaient jusqu'à 10'000 euros pour la traversée
Le fonctionnement du réseau était hautement structuré. Les migrants payaient jusqu'à 10'000 euros pour la traversée, un montant qui représentait une somme considérable. En plus de la traversée, le réseau s'occupe également de l'hébergement des migrants dans des appartements ou des auberges à Madrid et Tolède. Les conditions de vie dans ces logements étaient souvent déplorables. Les migrants étaient entassés dans des espaces restreints, exposés à des conditions insalubres. Les membres du réseau n’hésitaient pas à utiliser la violence et l'intimidation pour garantir le paiement intégral des frais.
Le voyage lui-même était périlleux. Les traversées se faisaient principalement de nuit à bord de petites embarcations surchargées et sans équipements de sécurité. Cela mettait en danger la vie de nombreux migrants, certains n'étant même pas capables de nager. Les autorités ont souligné que ces traversées clandestines exposaient les passagers à des risques considérables liés aux intempéries et à d'autres dangers maritimes. Une fois sur le sol espagnol, les migrants étaient souvent conduits dans des lieux secrets où ils restaient cachés jusqu'à ce que leur transfert vers d'autres pays soit organisé.
Le chef du groupe utilisait plusieurs fausses identités pour éviter d'être appréhendé par les autorités. Lors des perquisitions effectuées au domicile du chef présumé, la police a saisi divers objets, y compris une imitation d'arme à feu et une machette, utilisées probablement pour intimider les victimes. Les membres du réseau font face à plusieurs accusations graves, notamment l'appartenance à une organisation criminelle et la facilitation de l'immigration clandestine. L'enquête a révélé que le groupe utilisait également des faux documents pour échapper aux contrôles policiers.