Harraga : Au moins 101 Algériens ont disparu en mer Méditerranée depuis janvier

Au moins 101 Algériens ont péri en mer Méditerranée en tentant la traversée durant la première moitié de l'année 2022. Ils font partie des 978 harraga, morts ou disparus, en tentant de rejoindre les côtes espagnoles du 1er janvier au 30 juin, recensés par l'Organisation Front Line Defenders dans son rapport intitulé « Droit à la vie ».

Le rapport présenté par la coordinatrice de Front Line Defenders, Helena Malino indique que 978 migrants clandestins sont morts ou sont portés disparus en essayant de rejoindre la rive nord-ouest de la Méditerranée, plus précisément les côtes espagnoles. Parmi eux, 938 en traversant la mer et 40 autres ont péri en tentant de rejoindre l'enclave de Melilla, soit ceux qui sont morts suite à la répression que les migrants ont subie, le 24 juin, de la part des forces marocaines.

Le rapport en question fait part des quatre routes empruntées par les migrants clandestins, à savoir la route des Canaries, la route algérienne, la route d'Alboran et la route du détroit. Et c'est la route des Canaries qui a enregistré le plus de victimes, pour la simple raison qu'elle est la plus fréquentée par les migrants, généralement subsahariens. 800 personnes y ont perdu la vie depuis le début de l'année en cours, indique Front Line Defenders.

Naufrage de 11 embarcations sur la route algérienne

La deuxième route la plus fréquentée, donc la plus meurtrière, est la route algérienne sur laquelle cette Organisation non gouvernementale basée à Dublin a recensé pas moins de 101 victimes, qui ont péri en traversant la mer Méditerranée à bord d'au moins 11 embarcations. L'ONG précise cependant que ces chiffres sont approximatifs, dans la mesure où il y a encore des centaines de familles à la recherche de leurs enfants ayant emprunté cette route. Donc, ces chiffres risquent de s'avérer beaucoup plus élevés.

Par ailleurs, la mer Alboran, à l'extrême ouest de la Méditerranée, coincée entre le sud de l'Espagne et le nord du Maroc, est aussi une route privilégiée par les harraga, particulièrement marocains. Sur cette route, la Front Line Defenders a recensé 35 victimes entre morts et disparus. Et si ce chiffre semble bas, c'est parce que la distance qui sépare les deux rivages n'est pas assez importante. Comme les 200 kilomètres qui séparent Nador d'Almeria ou les 170 kilomètres entre El Hoceïma et Malaga. Enfin, la dernière route, celle du détroit, a enregistré 2 victimes durant la première moitié de l'année 2022, indique la même ONG.

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