Pourquoi les prix du pétrole ne vont pas flamber en 2023

Baril de pétrole - OPEP - Prix - Hydrocarbures - Algérie

L'année 2022 a été une année très mouvementée sur le plan économique. Juste après la sortie de la crise sanitaire, la guerre en Ukraine a considérablement impacté les marchés pétroliers. Les prix du pétrole ont connu des hauts et des bas. Pour l'année 2023, les choses ne vont visiblement pas changer. En effet, les cours du pétrole ne devraient que faiblement augmenter, selon une enquête de Reuters.

Ainsi, d'après cette enquête réalisée par l’agence britannique et menée auprès de 30 économistes et analystes, la dégradation du contexte économique mondial et la résurgence de l'épidémie de Covid en Chine compromettent la demande de brut tout en contrecarrant l'effet d'une baisse de l'offre, consécutive aux sanctions occidentales contre la Russie. Pour les analystes qui ont répondu à l'enquête de Reuters, le baril de Brent devrait s'établir à 89,37 dollars en moyenne en 2023, alors que selon une enquête réalisée en novembre 2022 le consensus s'est établi à un baril à 93,65 dollars. De son côté, le baril de brut léger américain devrait atteindre une moyenne de 84,84 dollars en 2023, contre un consensus à 87,80 dollars en novembre 2022.

Les économistes ont donc revu leurs prévisions à la baisse. Bradley Saunders, économiste adjoint chez Capital Economics déclare : « nous nous attendons à ce que le monde entre en récession début 2023, lorsque les effets de l'inflation élevée et de la hausse des taux d'intérêt se feront sentir ». Les effets de cette récession ont déjà commencé avant la fin de l'année. Depuis le début du mois de novembre, le Brent a chuté de plus de 15 % et a clôturé vendredi autour de 86 dollars. C'est l'une des conséquences de la flambée des cas de Covid-19 en Chine qui a impacté les perspectives de croissance de la demande pétrolière du pays, premier importateur mondial de brut.

Edward Moya, un autre analyste, affirme que « le marché est toujours tendu malgré l'affaiblissement des perspectives de la demande mondiale, alors que la crainte de récession se fait plus vive ». Il ajoute que le marché pétrolier est conditionné par la santé de l'économie chinoise au premier trimestre de l'année en cours. Cependant, la majorité des analystes estiment que la demande de pétrole augmentera de manière significative au second semestre, sous l'effet de l'assouplissement des restrictions sanitaires en Chine et du ralentissement par les banques centrales du rythme de leur hausse de taux.

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